La marée – Marcel Charlebois

Elle se dandine sur une mer épurée
De ses crétins qui fantasment et l’écument.
J’observe à sa surface et sous ses flots
L’abîme qui nous sépare, nous submerge.

Je l’ai ratée comme un jeune mousse,
Perdu dans sa vingtaine qui se trémousse.
Ce fut comme une vague, un tsunami
D’une frénétique beauté si tant langoureuse.

Sur son tabouret de mélancolie, son bocal,
Le plancton émerge de sa danse criarde.
Et mes pensées louvoient tel un voilier
Dans cette tempête neuronale, acadienne.

Je disparais lentement, assurément avec elle,
Avec tous ces curieux souvenirs racontés.
Au gré du vent qui tourbillonne et l’évapore
Dans ses fosses abyssales qui m’avalent  et me noie.

Mi-janvier 197…

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Marcel Charlebois

Marcel Charlebois (98)

J'habite au Québec, à Montréal plus précisément.J'ai découvert à l'âge de 15 ans mon amour des lettres. À la bibliothèque du lycée, j'ai d'abord dévorer les bouquins avant de fignoler ma plume. J'ai aussi depuis comme vous le constaterez fait mon chemin dans cette vie empruntée aux aléas des caprices qui en contrôlent l'existence. Certes j'épluche les lettres tant bien que mal et tant pis, cela me convient parfaitement. Alors me voici sans fioritures et dans mes expressions les plus simples. Voilà donc ma description du fouillis par lequel chacun d'entre nous s'abandonne inéluctablement.

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