La gueunuche & la greuluche – Christian Satgé

Petite fable affable

 

Fille d’un singe moins drôle que risible,

Une guenon prenait les siens pour cible

Et dans sa simiesque communauté.

On craignait son caquet et, pis, ses “paquets”,

Sachant tout des annales domestiques,

Connaissant les chroniques des quartiers :

On fuyait cette colporteuse, cette tique,

Qui avait la diplomatie d’un sanglier !

 

Elle s’en prit à la vertueuse fillette,

Matin, qui allait, ici et là, guillerette,

Sans fard ni art, aimée de tous dans le clan,

Jalousée de notre harpie aux élans

Moins amènes. Celle-ci veut détruire

Sa réputation pour mieux briller

Parmi tous les fagotins, faire bruire,… :

Pour les aider à trier, ‘faut étriller !

 

En ce monde, moins on a de connaissances

Plus on a de certitudes ; et, pas de chance,

Notre causeuse, aux dires de ses voisins,

Était sotte à faire pâlir un vrai zinzin.

Jusqu’au jour où elle s’en prit à sa victime

Laquelle sans plaider sa cause plus avant,

Courtoisement l’éconduit et ultime

Affront devant foule qui entend son “vent” :

 

« Quand on se voit on se fait peur, je l’assure.

Mais quand on regarde d’autres on se rassure ! »

 

© Christian Satgé – Septembre 2021

Nombre de Vues:

17 vues
Christian Satgé

Christian Satgé (834)

Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.

S'abonner
Me notifier pour :
guest

2 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Anne Cailloux
Membre
5 novembre 2021 22 h 15 min

Je me demande si tu regardes les humains et tu écris sur nos animaux ou le contraire..
On se ressemble tellement, mais eux sont mieux que nous
j’adore