J’ai écrit ce texte en réponse à un atelier de musique (paroles de chansons) sur un site de musicos dans lequel je participe aussi.
Le thème du mois était “formes” avec comme seule consigne d’utiliser le plus de mots possible évoquant des formes géométriques, des trajectoires, des objets ou des concepts liés aux formes en général.
La camarde toisant de ses orbites creuses
Sous le disque falot de la lune gibbeuse
Faux courbée à la main et chapeau haut de forme,
Contemple l’humanité rampante et difforme
A ses pieds allongées, les âmes écrasées
Sous les paraboles des bombes et mortiers
Sont récoltées en un long geste arrondi
Par la faux aiguisée et pointue sans un bruit.
Bien qu’habitant les uns et les autres à distance,
L’ample mouvement met fin à leurs existences :
Dans la même orbe la Palestine et l’Ukraine
Sont victimes d’une forme unique de haine
La nouvelle règle géométrique du monde,
De la terre qui tourne mal bien que ronde,
C’est bombarder les voisins pour les massacrer
Et les gommer de territoires convoités.
La camarde efflanquée se dresse toute droite
Toisant les morts d’une indifférence béate.
Elle amasse en petits tas les âmes des défunts
Alignés pour l’éternité jusqu’aux confins.
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