Le bel oiseau s’est mis en cage !
Prisonnier de ses rancœurs,
Protégé de ces saccages
Qui lacèrent la parole du cœur.
Jadis, fier oisillon inspiré,
Il épousa l’oiseau de paradis
Mais son amour, lutte empirée,
Fut une geôle où l’espoir refroidit !
Sa liberté, c’est la méfiance !
Comme un envol limité
Et quand il croit à la confiance,
Ces ailes refusent de l’imiter.
Un foulard autour du cou, noué,
S’harmonisant au gré de ses humeurs,
Il cherche, dans l’espace infini des nuées,
Ce nid bienveillant qui sera sa demeure.
Pourtant éclatant de son ramage,
Ses couleurs vives le font aimer,
Nous envoûtant comme le mage,
D’un magnétisme à nous pâmer.
Mais un jour viendra l’oiseau de parade
Qui la charmera par son allure altière
Et par sa roue aux mille yeux de jade
Qui la subjuguera durant sa vie entière.
© Dutailly Philippe – 28 07 1980
Par ce poème, cher Philippe, tu attestes être un grand homme de plumes aux talents chamarrés !
Tu ne voles pas dans les plumes de Brahim mais sur l’autre aile du même paon!
Cette fille-oiseau a des ailes qui la rendent encore plus belle : en effet, poésie et peinture, lui donnent une fière allure ! Merci pour ce partage où ramage et plumage forment un charmant dosage !