La chambre frêle – véronique henry

 

À peine le matin conçu,

Que mon âme contrite enchevêtrée , emmêle

L’air cotonneux errant moussu,

Dans la nuit opaline où mon éveil flagelle .

 

Un bref soupir naît assombri,

Au creux de mon haleine indécise , troublée

À ce crachin non amoindri,

Quand la marée afflue , abonde , découplée .

 

Le froid se glisse à mon tissu

Chiffonné , qu’il frissonne , halète , se querelle

Contre un poison sitôt pansu ,

Qui se faufile , baigne en la chambre si frêle .

 

Le lit embué rabougri ,

Ne se plaît dans l’ embrun , quand s’effraie affublée

Ma solitude . Il se flétrit

Car la tanière éclot , bourgeonne , enfle comblée .

***

©véronique-henry –juillet 2017

 

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Invité
29 mai 2018 3 h 11 min

Bravo Véronique très beau poème
Mes amitiés
Fattoum.

Christian Satgé
Membre
28 mai 2018 19 h 17 min

Très beau… et tout aussi coquin. Bravo…