La jeunesse défiait la vieillesse. Ha ha ha tu ne m’attraperas pas, j’ai toute la vie devant moi et je cours plus vite que toi ! Va-t’en clopin-clopant !
Je ne sais pas par où commencer, alors je prends mon temps pour me décider. Peut-être mettrai-je une éternité !
Je vis toute entière dans le présent. L’avenir est un guet-apens.
Je compte bien m’amuser, perdre des mois voire des années en tentatives vaines, en rendez-vous manqués.
Je prends tout avec légèreté ! A mon âge, on est vite pardonné.
L’amour sera mon premier terrain de jeu. J’ai un appétit d’ogresse, j’en croquerai plus d’un pour aimer à ma faim.
Je veux être superficielle, volage et surtout ne pas m’attacher.
Comment pourrais-tu me comprendre toi dont le passé est peau de chagrin. Tu ressasses tes souvenirs comme on égrène un chapelet.
Ne me parle pas de sagesse ni de sérénité. Bonjour tristesse !
La vieillesse ne disait mot. Son heure n’avait pas encore sonné. Il fallait que jeunesse se passe.
La vie se chargerait de lui donner des leçons qui porteraient leurs fruits, entre désillusions et philosophie.
La vieillesse cueillerait les outrages sur l’arbre de la vie. Elle non plus n’était pas pressée, le temps était son allié.
La décrépitude serait un raffinement de tous les instants.
La jeunesse qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez,
tourna les talons dans un grand éclat de rire et courut sans le savoir vers son premier chagrin d’amour.
© Laurence de Koninck
Très bien exprimé. La jeunesse insouciante se retrouve dans ce texte.
Merci beaucoup Christian pour vos commentaires élogieux. J’ai hâte de lire votre fable sur les deux soeurs ennemies ! Amitiés.
Merci à vous Fattoum d’être sensible à mon texte. Mes amitiés.
Merci Laurence beau et touchant texte
Agréable journée
Mes amitiés
Fattoum.
Un texte superbe qui a un peu l’allure d’une fable et qui, si vous me le permettez pourrez bien m’en inspirée une (je rendrais à César – pardon Cléopatre ! – ce qui lui appartient). Bravo et merci pour ce superbe travail !