Sous l’illuminée fantaisie,
Mon infortune s’arrache
A la lourde pesanteur
M’accablant de fleurs obscurs
Puant le désespoir ;
Je me vois habillé d’un halo
Illuminer le poids
D’un présent accablant ;
Les rayons de mon halo
Soulèvent l’appesantissement
D’une boule de peine
Qui écrase mon ciel.
A la belle extravagance,
Je m’extrais du chagrin
Plein de relents mortuaires
S’exhalant du corps bien aimé
Rappelant ma solitude.
Je me vois plonger les pieds
Dans le plaisir absurde
Des flaques d’eau qui giclent
Le frais éclaboussement
Décollant la tristesse
D’une humeur dépressive
Qui embrume les yeux.
Sur ma créativité,
S’évanouit la monotonie
Des journées sans saveur
S’alignant en succession
De bornes uniformes.
Je me vois en poème
Embellir les heures blanches
De semences verbales ;
Les phrases engendrées
Recouvrent les grisailles
De maintes platitudes
S’enfilant sur le temps qui passe.
David Frenkel