Je fais un rêve
Oh peuple d’Afrique essoufflé au mépris de tes libertés,
De tes terres d’ocre et de sang, de tes enfants affamés,
Naîtrons les histoires fertiles, de ton identité en proie d’humanité,
Au jardin de tes espérance ou tu réunis toutes tes fraternités.
Tes rêves féconds au berceau d’argile et de lianes
Découvriront ton antre parfumée au miel de tes savanes,
Douce musique au crépuscule de tes sarbacanes
Qui pleurent tes femmes enchaînées aux portes de ta Louisiane.
Oh peuple d’Afrique malmené au chevet de ton histoire,
De tes livres de pierres et de bois de tes ancêtres noirs,
S’effaceront tous ces maux qui hurlent ton désespoir
Aux pages de tes méfiances ou tu embellis toutes tes mémoires.
Tes rêves de faim à la table de tous ces capitalismes
Imposeront ta signature au front de tous leurs absolutismes,
Nouvelles poésies au tombeau de l’esclavagisme
Qui pleurent tes mains tombées aux chants de leurs racismes.
Aux rivages alcoolisés de tes martyrs à l’abandon,
Tes enfants ainsi déposés à l’autel de l’abolition
Banniront l’ordonnance de toutes tes discriminations
Aux alcôves désargentées de leurs fantômes en perditions.
Blancs et noirs dessineront l’arc-en-ciel de la liberté,
Artistes et politiques gommeront les accents du passé.
Le monde, est en marche, enchaîné a tous ses prisonniers,
À nos frères, qu’ensemble, nous devons tous libérer.
Aujourd’hui, je fais le rêve d’une terre d’amour et de flanelle,
D’une cathédrale de verre et de papier, qui chanterait fièrement votre liberté
Au-delà de vos ailes et de vos racines de dentelles.
Faisons ensemble ce rêve fraternel d’une citadelle éternelle.
Thierry Paul Valette
Copyright 2016
Création l’unique
“C’est la couronne sans épines, c’est le rêve sans fin.” (Alexandre Dumas, fils; Tristan le Roux, XVI (1850)