Il est l’encre du voilier,
Sur la page délavée.
Il est l’ancre de papier,
Sur la mer déchaînée.
Il est le phare de lumière,
Scintillant dans l’ennui.
Il est sans fard, la pudeur,
Des sentiments enfouis.
Il est le chœur vibrant ,
De la céleste mélodie.
Il est le cœur rythmant,
Les flammes de la vie.
Il est sang dégoulinant,
De la divine félicitée.
Il est les cent tourments,
Des amours contrariés.
Il est la veine aurifère,
Du précieux métal doré.
Il est la vaine matière,
Par les artisans, ciselée.
Il est les plaies pansées,
Des sentiments béants.
Il est songe en pensée,
D’un visage de beauté.
Il est comte immortel,
D’héraldiques blasons.
Il est compte éternel,
Addition ou soustraction.
Le poème est chaine,
Souffrances enracinées.
Le poème est chêne,
Errance de la liberté.
Le poème raisonne,
Aux âmes délaissées
Le poème résonne,
Mélodie psalmodiée.
Le poème est l’arme,
Des regrets égrenés
Le poème est larme,
Des fautes inavouées .
Le poème est l’hôtel,
Des mille maléfices.
Le poème est l’autel,
Des rituels sacrifices.
Le poème est chaire
Lardée de meurtrissures.
Le poème est être cher,
Une incessante brûlure.
Le poème est la voie,
Céleste lactée, émotion.
Le poème est la voix,
Des étoiles, constellation
Le poème est maux,
Au tournant de la vie.
Le poème est mots,
Du toujours à l’infini.
Arnaud Mattei, 02 Janvier 2020
Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
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Bonjour Arnaud
Je vous encourage vivement à continuer ces partages de pages blanches qui se remplissent de jolis poèmes !!!
Bravo et partagez sans restriction
Bonsoir Arnaud et bonne année
Très beau poème inspiré. J’ose…. Comme le savon que la peau aime, vos mots caressent ce beau poème…
Joli texte Arnaud ! Merci pour ce partage poétique qui reflète fort bien les différentes définitions du poème qui fait couler tellement d’encre…
J’aime beaucoup le style, des mots simples, de bons clichés et une lecture fluide. C’est un menu que j’apprécie !
Bonne continuation et mes voeux les meilleurs pour cette nouvelle année.
Bien à vous,
Alain