Haïkus pour moi-même et plus si affinités – Jean-Luc Bonnet

Amour & Amitié

Marcher avec un ami dans l’obscurité est préférable à marcher seul dans la lumière

Proverbe japonais

L’ami révélé
Temps suspendu, droit chemin
Tout tourne en paix

Pierre de soins besoin
Paul veut vie perdure
Jacques ami toujours

Force brute agite
Pensée pure cherche sortie
Reste le cœur fier

Dans rêve azuré
L’horloge tisse liens fins
Amitié sans fin

Temps tricote, liens
Infinis, amours étonnées
Éternelle étreinte

Silence chante, mots
Sans voix se tissent, amis
Éveil en douceur

Dans songes blancs, ombres
Tournent dans la brume, amis
Au-delà réunis

Douce bise du temps
La tendre étreinte du cœur
Corps embrasé, vie

Une perle en sommeil
Dans le creux du coquillage
Trop belle, endormie

Amitié sincère
Éclaire nuits anthracites
Lumière fidèle

Fraternité vraie
Partageant plus que le sang
Liens du cœur profond

Seul ami fidèle
Reflet sincère, miroir
Compagnon de cœur

Les cartes visibles

Territoire inaccessible

Vision des autres

    (inspiré de Michel Houellebecq)

Amitiés boiteuses

Plus toxiques que l’ennemi

Tamis appliqué

Ton meilleur ami

Sois le premier et dernier

Fidèle et solide

Amitié citron

Acidulée, puis douceur

Liens sucrés demeurent

Amour et toujours

Riment trop bien, illusion

Vérité en brume

 

Animal

Les pattes d’un chat contiennent des cartes du monde entier

Proverbe japonais

Chat endormi

Chien aboie, lune rit

Dans nuit sereine

L’œil acéré voit

Main habile ressent, touche

Fourmi ordonnée

Cafard sombre, noir

Papillon papillonne

Enfant arc-en-ciel

Sur genoux du tyran

Le chat ronronne, paisible

Patiente, le tyran

L’oiseau, nom si beau

Chante sans y penser, là

Au paradis, va

Dans l’orage qui gronde

Un oiseau chante encore

Au soleil à venir

Quand l’homme sourit

Papillon pleure en silence

Ses sœurs envolées

Champ de coquelicots

Vent léger caresse l’air

Papillons, où êtes-vous ?

La vie, toile tendue

D’un bord à l’autre, étendue

Une araignée guette

Chat dort sans soucis

Est la merveille des merveilles

Chemin sans soucis

Silence feutré

Chat paisible, élégance

Calme et serein

Scarabée doré

Dans l’ombre du soleil fier

Ignore son éclat

Le poisson d’or nage

Dans l’eau calme il glisse, serein

Calme intérieur

Poisson doré nage

Dans l’eau calme, il glisse doux

Et il ne sait pas

Poisson dort de l’eau

Il marche sur la terre ferme

Homme, nouveau-né

Chien court sur la plage

Il nage, sur et sous l’eau

Il devient dauphin

Dinosaure court

Fournaise brûlante, il vole

Oiseau envolé

D’une grâce souple

Chat lèche sa lisse fourrure

Se revêt de soie

Douces vibrations

Ronronnement apaisant

Le chat est en paix

Yeux brillants dans nuit

Silhouette souple, agile

Les chats rois nocturnes

Gentil cobaye

Dans la maison tu gambades

Mais te mangera

Dans la maison entre

Chats surpris, yeux curieux

Domicile chez eux

Petite fourmi pense

Vers le ciel vaste, élevée

Univers ému

    (inspiré d’un proverbe japonais)

La souris gravit

La montagne pas à pas

Y arrivera

 

Art & Culture

L’art est le miroir de l’âme

Matsuo Bash

Bach père de tous

Mozart enfant turbulent

Beethoven n’entend

Géorgie lointaine

Là, de montagne en brouillard

Encore merveilles

Des hauts en forêts

Civilisation en grand

Pérou éternel

Violon de Crémone

Vibrations, proportions, là

C’est divin génie

De quelle couleur

Notre beau pays, es-tu ?

Te demande, France

Petit mais grand, oui

De chocolat et de bière

Est le roi, Belgique

Les twins renversées

La ville qui ne dort jamais

New-York relevé

Art psychédélique

Musique en longues harmonies

Pink-Floyd toujours

De leur art psyché-

Musique en longues harmonies

Pink-Floyd -délique

Du nord, tu venais

Tes mots, les chansons changées

Un nom simple, Brel

De l’aigle dompté

À Nantes et Drouot, toi

Barbara chanta

Dis-moi, qui suis-je ?

Mes questions dérangeaient

La ciguë, je pris

Le poète ici

Est la partie réfractaire

Projets calculés

    (inspiré de René Char)

Peuples oubliés

L’histoire effacée, cachée

Qui retrouvera ?

Mort en horizon

Dans l’art, la seule réponse

Immortalité

Désir sculptera

Dans l’œil de celui qui voit

La beauté rêvée

Pages qui se tournent

Voyage dans les mots agiles

Livre, porte ouverte

Chemin de lecture

Plaines, dénivelés, rencontres

Aventure d’esprit

Même dans le passé

La lecture compliquée

Présent, vérité

Dans les vers écrits

Le poète laisse des traces

Non des preuves fades

    (inspiré de René Char)

 

Beauté & Bonheur

Le bonheur est une petite chose que l’on grignote, assis par terre, au soleil

Proverbe japonais

Maison flamboie

Soleil décline, vie douce

La beauté survit

Beauté fugace

Instant éphémère

Que restera ?

Joie bâtit l’âme

Construction patiente et calme

Bonheur en festin

Dans la nuit profonde

Écoute le murmure doux

Des nuages flottants

Succès n’est bonheur

Inverser proposition

Équilibre à vie

Bonheur en chemin

Le moyen de voyager

À destination

Lumière révèle

Beauté cachée, éclat pur

Ombre transformée

Un bonheur fragile

Comme bulle de savon

Équilibre subtil

Un bonheur fugace

Fou comme l’infime insecte

Posé sur l’épaule

Impose ta chance

Serre ton bonheur, au cœur

Puis, va vers ton risque

    (inspiré de René Char)

La beauté des mots

Une tranquille consolation

Nouvelle connaissance

Regarde une orange

Approfondis ta vision

La beauté surgit

L’esprit de la pierre

Du fond des temps, te regarde

Sa beauté voyage

Le beau trouble souvent

Au laid sens habitués

Former œil et cœur

Âme en peine et seule

Sur la route cherche une voie

Beauté, solution

Un sourire suffit

À éclairer nos journées

Juste un bonheur simple

La beauté en soi

La promesse d’un bonheur

Simple et au-delà

 

Croyance

Les croyances sont comme des portes. Nous pouvons les ouvrir ou les fermer

Proverbe japonais

Il était un temps

Étoile rayonne, mais

Foi n’a point sa place

Dans l’obscurité

L’âme cherche sans prière

Dieux ont disparu

Feuilles dans le vent

Secrets anciens bruissant

Vie dense, silence

Vérité dissimulée

Le doute s’insinue

La foi s’installe

Il était un Dieu

Perdu dans le temps, l’instant

Perdu foi en lui

Peuples fantastiques

Tombés sous les coups brutaux

De fanatiques fous

Un destin s’assemble

Pour ceux qui y croient fervents

Commence le festin

Croyances obscures

Spéculations hâtives

Idoles, fanatisme

De la peur, croyance

De la sagesse, la voie

Y a-t-il un choix ?

La croyance vacille

Dans les limites de la peur

Sagesse vers la voie

La peur est facile

À celui qui tout ignore

Perdu dans brouillard

Espoir crée croyance

Les illusoires penchants

Des âmes fragiles

Si comprendre ou croire

N’est que le choix de nos âmes

Le premier sera

Farceur divin, faux

Croyance dans l’illusion

Car non existé

Contorsions d’esprit

Face vision préservée

Mauvaise foi cachée

Avec l’hérésie

Les religions dominent

Les faibles et pauvres

 

Demain

Demain est une feuille blanche, écrivez-y votre destin

Proverbe japonais

Parfum de vent frais

Vent matinal, jour nouveau

Matin de demain

Feuilles d’automne tombent

Vent murmure doux secrets

Silence enveloppe

Attends un peu

Observe attentivement

Puis agis sagement

Belle insouciante

Bête dans tempête, alors

La chose émerge

Appel de la forêt

Le temps passe, feuille va

Et vient, mouvement

Prendre la route

Tenir le chemin, puis lâcher

Prise libérée

Cerisier fleurit

Un jour se couche, fleur s’envole

Cycle éternel

Dans l’ombre du temps

Le présent, souffle fugace

Le futur s’éveille

Dans l’ombre du temps

Présent fugace s’efface

Futur se dessine

Dune solitaire

Vagues lentes roulent au vent

Vogue au loin

Douces lueurs noires

Là-haut, étoile scintille

La guérison proche

La bougie vacille

Dans le grand vent de l’histoire

Et encore demain

Demain incertain

Verra naître un jour nouveau

Saisir le passage

Te verrais-je naître ?

Jour à venir dans la chaine

Demain n’est promis

Serai-je sans toi

Un autre ou moi-même ? Demain

Le jour espéré

Aujourd’hui espoir

D’un demain meilleur, promesse

De longs sourires bleus

Ce matin j’ai faim

Demain l’espoir d’un festin

Et de longs soleils

 

Destin

Le destin est un voyage que nous devons entreprendre avec courage

Proverbe japonais

Printemps éclatant

Montagne se vide, homme avance

Nouveau chemin

Abeille butine

Homme trime, Dieu dort en paix

Cycle immuable

Soleil qui tourne

Pieds qui marchent, pensées fusent

Cycle éternel

Famille bouillonne

Sage songe, toi, qu’en est-il ?

Question demeure

Instant fugace

Arbre solitaire, bonheur

Éphémère

Regarde attentif

Pense bien, puis agis fort

Voilà la voie

La vie dans le vent

Souffle sous soleil ardent

Main serrée en paix

Il marche face au temps

Elle court, le temps s’échappe

Le temps toujours passe

Dans le silence pur

Étoiles ne prient point

Voguent en liberté

Une voie unique

Deux jambes avancent, puis

Trois défis surgissent

Balèze, à l’aise

Puis devient malaise, là

Cercle tendu

Vent d’espoir souffle

Arbres tremblent dans la nuit

Sort du noir, lumière

Étoile filante

Chemin infini s’étend

Âme vers sa voie

Rivière murmure

Arbre bruisse en douceur

Vie coule, silence

Dans ciel étoilé

Temps écoulé, grain à grain

Lente chute

Le pas en marche

Tête en transe, vitesse perd

Son propre temps

Vérité cachée

Ombre de nos doutes, chemin

Révélé enfin

Dans l’obscurité

Vérités se murmurent

Voie dévoilée

Sous pluie, cerise

Pie jase sous le vent fort

Fruit mûr attend

Jour qui s’enfuit vite

Nuit fuit dans l’infini

Vie vers mer s’en va

Entre ombre, lumière

Espace et temps, on glisse

Vers l’infini

Rivière qui coule

Eaux où baignes-tu donc ?

Le temps perdu

Pilule amère

Fruit défendu, descente

Toujours en bas

Passé qui s’efface

Présent qui s’évade

Qui sera demain ?

L’équilibre précaire

Sur un fil, la vie s’équilibre

Papillon sous chenille

Du destin quantique

Vision troublée, avenir

Pointe incertaine

Le fruit mûr sourit

Appelle à la faim, réponds

Festin à saisir

Papillon de nuit

La lumière l’éblouit

Garde ta vie

L’étoile solitaire

Dans le vide elle chemine

Partage son sort

Feuille jaunie vole

Le temps grignote dedans

Vers l’oubli, elle tombe

La nuit sans étoiles

Silence profond, une âme

S’envole au loin

Dans le silence

La fleur pleure une rosée

Fin de l’aube

Sous un soleil gris

Quelque chose attend sa fin

Ah, c’est la vie

Le soleil s’incline

Ses rayons tamisent l’horizon

La fin murmure

Imite homme sage

Et penseur, puis tue-les tous

Tel est ton destin

La fenêtre ouverte

Sur les champs des possibles

Chemins entremêlés

Au-delà du zéro

Le un chancelle un instant

La mort seule sépare

Solitude des foules

Une luciole se perd

Sa lumière crie

L’homme tend sa main

À l’ombre du dernier jour

Pour son voyage

Il pleut des larmes

Sur les temps passés en peine

Horizons à créer

Éphémère, le temps

Précipice de la vie

Tisse l’espoir d’une fin

Main tenant la flamme

Avance dans le clair-obscur

Chemin vacillant

Quand la mort te guette

Joue avec elle un jeu, là

Peut-être rira

Mort joyeuse pense

Sur le seuil de l’infini

Rires éternels

Dans l’œuf, vie attend

Promesse douce, fragile

Omelette, fin

Somme de petits riens

L’homme construit sa vie, fier

Rien insignifiant

Désir du carré

Rond parfait est l’idéal

Destin illusoire

Mesure ton monde

Regarde au-delà de lui

Pas après pas, va

Fleur impatiente

L’insecte butine, serein

Un espoir de fruit

Suis piste tracée

Dans le temps imparti, fin

Toujours l’atteindre

Yeux, fenêtres ouvertes

Sur vent frais, voiles envolent

Vers l’infini, voguent

La roue tourne vite

Laisse hasard décider

Vers transformation

La route transforme

Cours du temps, un homme émerge

Voyage infini

Du fond du temps, vient

Homme émergeant en chemin

Changement sans fin

Douce mélodie

La lune glisse sur la nuit

Aube d’un espoir

Pétales qui pleurent

Dans folie mélancolique

Printemps éphémère

Un enfant terrible

Joue là dans son bac à sable

Construit l’avenir

Écorce en bourgeon

L’homme, un arbre en devenir

Fins cachées en fleurs

L’impossible reste

Lanterne dans l’obscurité

Sans pouvoir atteindre

De l’indéfini

Une vie n’est éternelle

Bouge, vivre encore

Défi à lever

Bonheur mériter à vie

Aventure en soi

Doutes d’aujourd’hui

Limites de demain, ouvrir

L’épanouissement

Si tu es perdu

De l’âme en quête de paix

Retrouve la voie

Doutes d’aujourd’hui

Fin d’épanouissement

Limite de demain

Pardon délivré

Reste passé inchangé

Futur éclairé

Vie sans dessein, cage

Buts forgent liberté vraie

Élan vers demain

Hier est passé

Aujourd’hui ne pas se plaindre

Demain devenir

    (inspiré d’un proverbe thaïlandais)

Recul en clarté

Vie et sagesse révélées

Temps, guide fidèle

Mourir, le passage

Possible à nous est donné

Tous le trouveront

Patience, racine

Amère dans l’attente, mais

Fruits doux dans le temps

Dans l’avenir, vois

L’espoir d’un beau et doux fruit

Le voile lèvera

Autour la vie souffle

Chant ou larmes, même temps

Destin en promesse

    (inspiré d’un proverbe japonais)

Arpents de passé

Mensonges gais du présent

Cascade future

    (inspiré de René Char)

 

Être

L’être est un voyage, pas une destination

Proverbe japonais

Main qui explore

Cœur frémit, tête embrouillée

Trouble s’installe

L’ordinateur compte

Horloge tourne, enfant prend

Son temps, doucement

De l’arrivée seul

Au pot de départ, toujours

Routine s’installe

Après vie, ne cours

Devant mort, ne recule pas

L’instant éphémère

Projet monumental

Vie avant mort, reste quoi ?

L’essence de soi

Grande peine, résilience

Petite peine, vigilance

Le cœur se renforce

Beauté du présent

Complétude solitaire

Vivre l’instant

Respecte l’apparence

Pour certains, ultime espoir

Dernière chance ici

Que reste-t-il là

Du passé dans le silence ?

Mémoire fragments

Flot pensées blanches

Mémoire perdue, oubli

Silence étrange

D’une rivière libre

Force se renouvelle

Autonomie s’élève

Transformation lente

Pas vers les abîmes du temps

Je me déploie

La valeur décline

Dans la foule, aveugle et sourde

Résiste en douceur

Dans l’attente silencieuse

Le temps s’étire lentement

Éclosion patiente

Impatient silence

La fleur éclose à l’aube

N’a plus de temps

Plus près des étoiles

Panse tes plaies avec soin

Lumière éclate

Le miroir reflète

Sans illusion, le temps coule

Densité de l’être

D’un temps décompté

Vertige du vide, dans un fil

Espoir dans la toile

Ici changement

L’impossible patience

Change, maintenant

Ils construisent l’être

Les états superposés

Là, incertitude

États sur états

Tissent un être incertain

Ombres des possibles

Regard étranger

Le miroir de l’âme nue

Ombre dans les yeux

L’œil curieux scrute

Reflet d’un monde inconnu

Secrets sous paupières

Hier, un rêve naît

Aujourd’hui, chemin éclos

Souris au soleil

Hier, rêve nuage

Aujourd’hui, terre foulée

Demain, soleil rit

L’opéra de vie

Don variantes multiples

Parfois dissonant

Sable brûlant tourne

Dans le souffle du désert

L’oasis en soi

Écho du silence

Dans la chaleur du désert

L’esprit s’élève

Pieds dans le passé

Tête regarde futur

Vis le maintenant

De pas en pas, marche

Un peu chaque jour, un, deux

Le cœur protégé

La tristesse souvent

Occulte la vision claire

La joie en dessous

De la force seule

Ne ressort que la pluie noire

Retrouve le silence

Folie en bordure

Promenade dans l’abîme

Équilibre fragile

Émotions en feu

L’euphorie, un torrent vif

Savoir la dompter

Éclat de jeunesse

Lézards chatoyants s’éveillent

Sommeil anfractueux

Dans chaque moment

L’achèvement d’un souvenir

Vivre obstinément

Promesse à soi seule

Tiens face aux autres, fidèle

Liens s’entremêlent

Sourire à la vie

Bonne humeur, écho de l’âme

La clef du bonheur

Moments précieux

Vers les liens précieux

Plus beaux que les choses

Bonheur intérieur

Non possédé mais vécu

Promesse de l’être

Regarde en toi, vois

Tu es les bruits et fureurs

Respire l’instant

Une vie en éveil

Respirations ne mesurent

Moments éternels

Éphémères choses

Dans l’instant rien n’appartient

Ni même notre vie

Enterrés vivants

Ils ont forcé le destin

Graines nous étions

Désordre des êtres

Faibles, perdus dans leur vie

C’est l’ordre des choses

    (inspiré de Jacques Prévert)

Sagesse du savoir

Carpe diem dans l’instant

Vivre pleinement

Vie humaine donnée

Brille un instant, puis s’éteint

Rosée éphémère

Donner sans compter

Récompense humble reçue

Richesse de cœur

Les ficelles nouées

Patient délie les nœuds

Ne pas les couper

Entendre sens seul

Écouter silence ou bruit

Art de l’âme attentive

Crier dans la foule

Chuchoter près de l’âme

Écoute authentique

Crier dans le vide

Chuchoter dans le bruit, chut

Écoute authentique

Conseils en chemin

Raccourci de l’expérience

Non substituée

Chandelle allumée

Obscurité ne maudire

Éclaire les ombres

    (inspiré d’un proverbe chinois)

De l’esprit tranquille

Le plus grand bonheur, en paix

Sérénité brille

    (inspiré de la sagesse indienne)

Harmonie du corps

Heureuse l’âme y demeure

Équilibre intime

    (inspiré d’un proverbe indien)

La vie éphémère

Flamme tourne, fragilité

Bougie dans le vent

Peur de l’inconnu

Identité floue et seule

Être en quête de soi

S’inquiéter en vain

Temps résout, calme apporte

Sagesse attendue

Des erreurs semées

Succès sera récolté

Leçon de la vie

Leçon dans l’erreur

Sagesse nait des faux pas

Des autres apprend

    (inspiré d’un proverbe japonais)

Sans éclat, savoir

Génie de l’introspection

Soi connu profond

L’essentiel, fragile

Au bord du néant, sinon

Insignifiant

    (inspiré de René Char)

Lucidité bleue

Blessure au fond de nos cœurs

Plus près du soleil

La force sans violence

Du combattant est la règle

Vers puissance en paix

Un saut de puce lance

Un instant d’éternité

Au temps dilaté

 

Guerre et Paix 

La paix n’est pas seulement l’absence de guerre, mais la présence d’harmonie

Proverbe japonais

Influence lointaine

Conseils sages, gouvernance

Chemin vers la paix

Paix blessée encore

Coups répétés, un espoir

Victoire à portée

Matin, l’oiseau chante

À midi, nuit tombe en ciel

Au soir, paix chante

La lueur vole libre

L’oiseau dans le ciel s’envole

La paix brasse des fleurs

Le vent solitaire

Sur les feuilles souffle leurs secrets

La paix se révèle

Paix, vertu sacrée

Absence de guerre n’est pas

Bienveillance vouloir

La force tranquille

Vers l’intérieur dirigée

Paix rayonnera

Océan de paix

Vagues chuchotent amitié

Sons d’éternité

Éclats de silence

La paix transforme les cœurs

Vois la rose éclose

Au loin violence

Trouble des hommes de guerre

Viens paix salutaire

Paix brisée, folie

Entre les feuilles, murmurent

Nos âmes égarées

Canons tonnent encore

Ombres envahissent nos champs

Larmes de la Terre

La guerre, une raison

Contre la bêtise se bat

Conscience debout

Dans un cœur tranquille

Le rythme calme, ample, tient

La paix en son sein

Souvent jeux de guerre

À la violence, la voie

Écrans désolants

Guerre et paix, un choix

N’est plus à faire en raison

Hommes inconstants

 

Jeu

Dans chaque jeu, il y a une leçon à apprendre

Proverbe japonais

Amours grandioses

Orgues divines soufflant

Délices fruités

Désert des secrets

Épice, prophéties et guerres

Dune est l’univers

De l’épice étrange

Le Messie guide le chemin

Aux sages de Dune

Douce boîte, sucre

Trésor souvenirs d’enfance

Rires de bonbons

Les bons bonbons, hum

Mange, mange et mange encore

Dents perdues, hélas

Peur en maquillage

Rires cachent l’obscurité

Clown sous chapiteau

« Un espèce », horreur

Au féminin pour toujours

Français respecté

De l’amer trop doux

Terre bleue comme une orange

À la mer trop douce

    (inspiré de Paul Éluard)

Arts mathématiques

Pont entre les rives, le jeu

Rigueur littéraire

Premier est le A

Deuxième le B suivra

Ensuite autres lettres

Second reste seul

Mais du deuxième au troisième

La suite suivra

Bijoux est cailloux

Hiboux et choux sur genoux

Choux et poux, joujoux

On en fait un jeu

Mais où et donc or ni car

Petit jeu de mots

Oublie « réouvrir »

Verbe qui n’existe pas

Bienvenue rouvrir

La foi est sans e

Quand le mot foie en a un

Curieux mots transgenres

On dit, je est un autre

Aussi, l’enfer c’est les autres

Alors, je est l’enfer

    (inspiré d’Arthur Rimbaud et de

Jean-Paul Sartre)

 

Liberté

La liberté est comme une aile, elle nous permet de voler vers nos rêves les plus chers

Proverbe japonais

Ailes déployées

Vole au-delà des murs, goûte

Liberté d’esprit

Pensées vagabondent

Vers l’infini, liberté

Horizon lointain

Vers l’infini, songes

Sans entraves, victoire

Liberté intérieure

Dans silence infini

Bruits présents, entre-deux vague

Limite indéfinie

Vertige vérité

Subtilité mensonge

Pourquoi choisir alors ?

Main dans l’eau, nage

Pied foulant la terre ferme

Tête sereine

Dans l’équilibre fragile

Un homme s’avance

Il a choisi son chemin

Diversité s’éveille

Peur s’efface, tolérance

Harmonie en vie

Un soleil vibrant

Rayons d’or dansants, la terre

S’ouvre, vie en fleur

Des forces obscures

Une idée nouvelle née

Émerge en liberté

La valeur qui chute

Dans la foule aveugle lutte

Résistance éclate

Vide bruitant, frappe

Dans la tête, homme libère

Silence retrouvé

Course sans fin, toujours

À la tombée du temps, finit

Homme libéré

Dans l’âme errante

Les choix suspendus hésitent

La liberté pleure

Pensées savourées

D’autres laissées à distance

Libre choix s’élève

Rires d’au-delà

L’âme danse libre, éclats

Fleurs dans le néant

Cherchant la beauté

L’homme découvre des vérités

Regard libérateur

Éclats de lumière

Yeux clos, secrets révélés

Voir l’invisible

Ta paix intérieure

Imperméable à ces bruits

Des autres, liberté

Pensée étouffée

Mots muets, esprit captif

Liberté de dire

Élever l’esprit

Au-delà des jugements

Libre de penser

Liberté, la peur

Anxiété dans le vide

Règles apaisantes

 

Regret

Le regret est comme une ombre qui obscurcit le chemin vers l’avenir

Proverbe japonais

Toit fuit, oubli

Toi fuyant sous la pluie

Regrets dans la fuite

Griffes de jalousie

Cœurs blessés par disharmonie

Erreurs amères

Violence qui hurle

Éclats d’âmes brisées, pleurs

Fleurs fanées, douleur

L’œil crie ses images

Cœur saigne son sang, douleur

Des nuages seuls

Gens, ce mot atroce

De l’humain impersonnel

Déshumain, hélas

Le mot ‘on’ trop simple

Se dissimule aisément

Qui se cache derrière ?

L’enfant tant voulu

Sur sentier des ombres, reste

Traces des souvenirs

Des nuits sans repos

Les pensées dansent en ronde

Insomnie persiste

Dans l’ombre silencieuse

Les heures s’étirent sans fin, fin

Insomnie persiste

Vélo tourne en tête

Idées grises et moroses

Boucle d’insomnie

Dans l’ombre muette

Un cœur erre solitaire

Écho de l’absence

Dans cœur solitaire

Résonne l’absence, seul

L’ombre est fugace

Meute chasse en groupe

Victime sacrificielle

Perte d’innocence

Colère dévorante

Des instincts, homme-animal

Submerge l’affreux

Dans l’ombre des cours

Courtisans murmurent leurs vœux

Sous masques cachés

Parole de mensonge

Vertu ou vice caché

Vérité voilée

Le fruit il croqua

Les deux innocents, tout seuls

Paradis perdu

Elle abandonnée

Maison isolée là-haut

Hantée par la nuit

Un enfant terrible

Joue sur terribles écrans

Avenir perdu

À l’être malade

Quelles paroles consolera ?

Oui, écoute aussi

Avant la dispersion

Préparation et sens se croisent

Éphémère éclat

Celui qui oublie

Prépare son propre oubli

Dans l’ombre, il s’efface

Dans les mots choisis

La voix porte, c’est sinon

Silence doré

Images volantes

Voleur de temps, écrans luisants

Fuit la télévision

Lumière populiste

Les intellectuels perdus

Le déclin tout proche

De quoi est le nom ?

Songe sans bonheur et vie

Synthèse à refaire

Du pouvoir pervers

Toujours les plus grands s’emparent

Le cœur est pourri

Apprentissage clos

Vieillesse s’installe, la fin

Savoir limité

    (inspiré d’un proverbe japonais)

Violence des mots

Frappe au cœur, et plus encore

Réponse, silence

Les doutes et prudences

Préférés à regret sombre

Sans déception

Naissance sans émoi

Mérite ni égards, ni foi

Troubler, vie en soi

    (inspiré de René Char)

La vie vite passée

Dons et pertes digérés

Regrets oubliés

L’enfant regretté

Jamais sur terre venu

Reste consolé

 

Rêve

Les rêves sont les étoiles qui guident nos vies

Proverbe japonais

Rêve brumeux s’envole

Forêt dense, chemin luit

Éclairant l’obscur

Lune douce et pâle

Étoiles sifflent la nuit

Rêves tissent fils

L’arbre en croissance

L’herbe frémit, homme bâille

Étoile s’émerveille

Que connais-tu vrai ?

Qui crois-tu vraiment ? Mensonges

Séduisants, rêves

Je suis favori

Des insomnies compagnes

Bonne nuit, sommeil

Aux rêveurs éveillés

Les fenêtres s’envolent

Vers de nouveaux rêves

Porte close au rêve

Promesse d’évasion pure

Grandiose échappée

Silence dans rêve

Espoir d’un chemin s’éveille

Une fleur attend

Dans rêve, un silence

Espoir simple, le sentier

Une fleur s’allume

La réalité s’élève

Franchie par les rêveurs

Ailes de l’esprit

Rêve danse l’étoile

Encore, vie tisse ses fils d’or

Accomplissement

Dans rêves y croire

Avenir dans leur sillage

Trace du futur

    (inspiré de Eleanor Roosevelt)

Le rêve messager

Des avenirs incertains

Promesses devenir

Pleinement ses rêves

Pouvoir les vivre en conscience

Richesse précieuse

Un rêve impossible

Source de nos manques tristes

Rêver au-delà

Je vois dans mes rêves

Des parcelles de vérités

Interprètes réels

Petit rêve, grand

Sera parmi les méandres

De la vie, demain

 

Sagesse

La sagesse est comme une rivière calme, profonde et éternelle

Proverbe japonais

Le faible réagit

Le fou agit, sage comprend

Sagesse prévaut

Passion dévore

Compassion détourne

Empathie reste

Vers la droite, gauche ?

Sur la route, décisions

Chemin incertain

Écoute avec les yeux

Regarde avec les oreilles

Puis respire fort

Regarde avec les yeux

Vois avec le cœur profond

Ressens, tout entier

Elle belle, lui beau

Et alors ? Beauté fugace

Cœurs comptent, sous peau

Essentiel, retourne

Terre, tourne la pierre

Trouve-toi caché

Conscience, veille

Inconscient, travaille

Qui donc es-tu ?

Résiste souvent

Accepte parfois, la vérité

Est au milieu

Dans l’ombre des mots

La vérité se tisse

Silence éloquent

Le lac, eau calme

La mer, tumulte salé

Soleil patient

Dans puits sans fond plonge

Lumière égarée sombre

Oreille, l’œil de l’âme

Le misanthrope sait

Amour discret, sauvegarde

Humanité aime

Murmure flottant là

Vérité cachée en soi

Paroles s’envolent

Montagne magnifique

Écrasante, tout petit

Au fond, humble

Sécurité frêle

Tranquillité en balance

Sérénité tient

Course vers le vide

Patience dans la houle sombre

Temps d’un regard calme

D’ici à là-bas

Pas ferme vers cœur d’étoile

Lumière te guide

Travail incessant

L’abeille bourdonne en boucle

Temps fugace fuit

Jonquille s’éveille

Muguet tendre s’étire

Temps s’évanouit

Poids sur épaules

Fatigue, force enfouie

Émerge cachée

Haïku bref, profond

Mot unique, monde entier

Souffle court, poésie

La montagne haute

Sur la colline règne

La pierre les soumet

Prends ton risque seul

En pleine conscience, seul

L’effort est tien seul

Les cerisiers fleurissent

Un souffle printanier doux

Ride sur le lac

Vérité qui naît

Pas légers, souffle liberté

Espoirs dévoilés

Ornière résultats

Pauvre imagination

Chemins de travers

Dans le tableau, tombe

D’un rêve éveillé s’éveille

Imagination

Dans l’encre du verbe

Mot ou chose, des échos vifs

Cascades sonores

Là, ver dans le mot

Ici, vers est dans la chose

Écho réciproque

L’observateur voit

Déforme l’objet, plus sait

Moins a vérité

L’observateur, là

Sculpteur de réalité

Plus il sait, moins a

Dans l’œil étranger

Regard furtif sur fenêtre

Vers l’inconnu luit

Au fil du temps, lent

Un homme émerge, changeant

Là, le mouvement

Au bout du temps

L’espace dilate, silence

Vers vide infini

La bise du temps

Embrasse le cœur, corps brûle

Enflamme l’esprit

Sagesse solitaire

Écoute vent murmurer

L’âme vogue en paix

La paix intérieure

Souffle un vent inspirant, là

Caillou solitaire

Vents chauds silencieux

Sur les dunes murmurent secrets

Inspirant les ombres

Blessures cicatrisent

Forces dans la fragilité

Résilience née

Sagesse embrassée

Les horizons infinis

Savoir éveillé

Les philosophies

Aux hommes sagesse apportent

Au travers des temps

Les yeux des enfants

Merveilleux reflets du monde

Par nos yeux aussi

L’heure silencieuse

La nuit retient son souffle

Monde en apesanteur

Lucidité brûle

Douleur, clarté déchirante

Soleil éclatant

Vent dans les feuillages

Les arbres voyagent ainsi

Bruits comme messages

Mots en émergence

Savent des choses enfouies

Ignorées de nous

Commence à comprendre

Voie vers l’approbation

Sagesse qui émane

Sagesse s’échappe

Aux chasseurs de papillons

Pause bienfaitrice

Mots à la pensée

Donnent existence noble

Aussi la plus haute

    (inspiré de Spinoza)

Comprendre le monde

Sans moquerie ni haine

Règle de nos vies

Triomphe du mal

Hommes de bien n’agissent pas

Inaction, défaite

    (inspiré d’Edmund Burke)

Sous l’orage toujours

Dans une vie pleine d’audace

Sous la pluie, dansons

    (inspiré de Sénèque)

Explorateur intime

Voyageur de l’âme, sagesse

Tour de soi, profond

Silence éloquent

Réponse sage et sereine

Les paroles en trop

Voix sans écho fort

Puissants éveillés, écoutent

Force du silence

Carpem diem, l’instant

Cueillera ici, présent

Équilibre certain

Couleur de l’esprit

Plus que celle de la peau

Différences s’effacent

Vérité naît, lente

Dans la quête patiente

Éclosion sage

La montagne tombe

Dans le lac sombre et profond

Grandeur inversée

Bonté du pouvoir

Qui au service sera

Équilibre soit

Sagesse solitaire

Folie ou génie éclatent

Raisonnement seul

Précipitation

Sur le chemin court, pressé

Un sage détour

    (inspiré d’un proverbe japonais)

Au-delà des langues

Le lien entre les cœurs

Sourires sincères

Village t’accueille

Suis son rythme, son esprit

Harmonie partagée

 

Science & Savoir 

Le savoir est comme un trésor caché, attendent d’être découvert

Proverbe japonais

Sans progrès certains

L’horizon s’éloigne en vain

Reine Rouge persiste

D’essais en échecs

Vérité chasse vérité

Science doute encore

L’étude assidue

Le livre ouvert, esprit vaste

Savoir en éveil

Entre les pages

Les mondes secrets s’éveillent

Livres murmurent

Dans sol obscur

Les déchets vivent

Cycle éternel

La suite infinie

Aux vertus merveilleuses

Fibonacci brille

Proportions divines

Grâce dans le rapport d’or

Éclat superbe, Phi

Dans la nature folle

Phi guide formes et rythmes

Tournesol, harmonie

Il est tout petit

Virgule infinie, Pi

Dans le cercle sublime

Dans le cercle, Pi

Aux coins infinis, il roule

Sans angle possible

En une lettre seule

Il s’élève toujours haut

Expo, e dévoilé

L’expo de la vie

Du minuscule au géant

Transcendant e

Savante équation

Énergie et masse unies

Bombe dans la fleur

Étoiles immobiles

Filent dans le silence pur

Du temps dans l’espace

Nombres solitaires

Premiers dans la valse des chiffres

Priment en harmonie

Dans le code secret

Les nombres premiers se trouvent

Ils sont les élus

Dans temps et espace

Loi solide prend sa place

Éternelle ronde

Le temps court dans l’espace

L’espace s’étire dans le temps

Continuum implacable

Zéro n’existe pas

Seule la mort s’épare

Et fait tomber le un

D’un rien infime

La vie intrépide éclot

Univers grandit

L’un s’en va au loin

L’autre demeure par ici

Siècles les séparent

Dans spirale, tourne

Les bras s’épanchent solaires

Unis dans l’élan

Attraction divine

Sourire d’un ange éclat

Soleil dans l’azur

Nombre imaginaire

Racine du négatif

Petit i, grandi

Dans imaginaire

Les dimensions nouvelles

Merveilleux complexe

Elle transforme les sons

Courbes harmoniques naissent

Belle transformation

L’équation transcende

Le temps en fréquences diverses

La transformation

Ils trouvent solution

Aux problèmes en dimensions

Les sages et machine

Dans le grand silence

Un génie, le code craqué

La pomme croquée

Génie dans l’éclair

Développe l’univers

Sa langue en image

Dans l’éther, idées

Einstein pense ici et là

Lumière dévoilée

Du Do au Ré sonne

Un dièse apparaît, mélodie

Fraction harmonieuse

De l’un à l’autre, deux

Un dièse apparaît, étrange

Là, dysharmonie

Fraction énergie

Là, intrigante constant

Pas d’au-delà, rien

La plus petite part

Énergie mystérieuse

Au-delà, qui sait ?

Vide du zéro

À l’infini, fleur à l’étoile

Merveilleux univers

Notre jeu pluriel

D’émotions superposées

Unicité, un

Atome puis cellule

Corps prend forme, vie s’éveille

La grenouille monte

Dans la forme, forme

Discontinuités, parfaites

Magnifique chaos

Fraction infinie

Forme magique, mais absente

Pas de plus petite

Il est trop petit

Même infime, est-il la vie ?

Virus incompris

Dans la toile des formes

Un univers révélé

Fractales infinies

L’hélice encodée

Tourne et tourne encore, trois lettres

Œil, peau définit

Rayon fulgurant

C vitesse pure, file

Lumière univers

Univers multiples

Dans l’ombre des possibles

Rêves infinis

Cordes infinies

Dans les dimensions cachées

Univers tissés

Pages qui nous parlent

Mots glissent sur le papier

Beauté s’épanouit

Si tu pars à droite

Par l’équation géniale

À gauche reviendras

Dans le cosmos vaste

Courbes plient l’espace-temps

Relativité

Espace fini

Masse déforme la trame

Les lignes courbées

Sous le microscope

En grand, le germe apparaît

Combat engagé

Alpha oméga

Du zéro à l’infini

De l’indéfini

Soleil disparu

Derrière la lune pleine

L’Inca effrayé

On t’appelle trou

De couleurs tu n’as que noir

La lumière y tombe

Je suis à la masse

Alors que ne pesant rien

Higgs mon père, H0

Un plus un font deux

Infini plus infini

Toujours infini

Science, foi, en duel

Raisonnement et science

Éclairent les hommes

Presque rien, plus rien

Petit à petit, la somme

L’infini atteint

Toujours agrandie

Civilisation enfin

Tomba dans l’oubli

Horloge figée

Vérité parfois émerge

Erreur relative

Savoir et rêver

Moteurs de l’humanité

Science en éveil

Imagination

Savoir, levier puissant

Humanité avance

De l’eau, vie surgit

Soleil, oxygène et plus

La Terre conquête

Un grand feu surgit

Dans les entrailles de la terre

Le volcan jaillit

 

Terre

La terre est notre mère, elle nous nourrit et nous soutient

Proverbe japonais

Feuille solitaire

Danse avec le vent, puis tombe

Sur terre accueillante

Dans terre obscure

Les déchets revivent

Vie renouvelée

Soleil ardent brûle

Sur son chemin implacable

Terre cendrée s’éveille

L’homme, gardien muable

Fleur et abeille détruit

Terre des tempêtes

Terre en équilibre

Climat en péril, et l’homme

Perd destin demain

Homme-nature liés

Choix aveugles et sourds, climat

En suspens toujours

Fleurs volent au vent

Par le pollen yeux rougis

Printemps arrivé

Vent sans main, souvent

Secoue les arbres puissants

D’une force tranquille

Atome silence

Patience dans l’azur

D’un fruit mûr, l’espoir

    (inspiré de Paul Valéry)

La terre respire

Au rythme fou de trop d’hommes

Gaïa se réveille

Sols arides, tués

D’un cancer sont les victimes

Terre ne pardonne

Une terre promise

À la nature magnifique

Hommes cannibales

Lorsque notre terre

Sera un gros caillou sec

Sable mangerons

Un vent sec et mort

Souffle sur les plaines et monts

Eau salé amère

Terre nue au vent

Tempêtes et sècheresses

Tournent la boussole

La Terre solitaire

Tourne, tourne autour du Soleil

Seule porte la vie

Terre de mes rêves

Verte et douce, aux fruits heureux

Oui, que deviens-tu ?

 

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Jean-Luc Bonnet

Jean-Luc Bonnet (2)

Jean-Luc Bonnet est un ancien chercheur en sciences biomédicales. Il s’intéresse depuis des décennies aux cultures étrangères et en particulier à l’art japonais, dans toutes ses formes. Il écrit des haïkus, des koans et des tanka depuis de nombreuses années. Il a aussi écrit de précédents recueils de poèmes, dans des styles différents. Les présents textes sont une nouvelle étape dans sa recherche stylistique. Il a aussi écrit des polars sociaux.

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1 Commentaire
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Plume de Poète
Administrateur
25 juillet 2025 17 h 37 min

Merci Jean-Luc pour vos partages poétiques que nous apprécions beaucoup.
Je pense qu’il serait plus judicieux de soumettre vos textes l’un après l’autre pour une lecture plus confortable et une présentation plus adaptée au lieu de les envoyer à la suite comme un recueil.
Où alors poster dans l’espace livres et recueils pour une présentation plus détaillée avec résumer et liens si publié.
Merci d’y réfléchir et au plaisir de vous lire.
Alain