Je n’ai pas les mots et mon vocabulaire est né entre une banlieue nord et un Paris incertain où la mise était perdue d’avance.
Contre un Hugo, je ne faisais pas le poids, je suis donc, devenue Esméralda, un jour, au pied de Notre-Dame, coincée entre le Petit Prince et Superman. Dessine-moi Quasimodo avec une cape, pour ne pas qu’il s’écrase sur le parvis.
Le monde n’a qu’à bien se tenir, mes frères aussi !
Les boites de camemberts et les cartons vides remplaçaient les vélos tout terrains de nos camarades… Mais nous avons refait l’univers et cela nous a donné l’espoir de construire et d’oser. Nous n’aurions jamais échangé nos boites de camemberts contre leur tout terrain, jamais de la vie. Nous aurions tenu le siège, avec un papa militaire, cela n’aurait pas pu être autrement !
Plus tard, j’ai bu à la fontaine, j’ai admiré l’éloquence du renard, j’ai eu pitié du corbeau, mais tout le monde n’a pas le vice du renard, alors, je suis devenue une corneille.
La vie n’est pas si facile, alors je me suis perdue dans un lieu où naviguait des poètes maudits, je peux dire que j’ai eu une saison d’enfer avec Rimbaud et mes nuits avec Baudelaire sont devenues pleines de vers. Un marquis à laissé un parfum dans l’air de mon temps où fleurissent…..
J’ai dormi bien souvent dans les bras de Prévert qui me murmurait ses paroles.
Sur une musique de Pierre et le loup nous avons grandi…… presque du Zola… Mais avec une éducation digne des énarques.
Je n’ai toujours pas les mots, mes Temps sont incertains et ne seront jamais, plus que parfaits, c’est un conditionnel que je ne peux éviter, mais je joue avec l’essence et les corps des mots à volonté.
Je suis tellement fière de ..ne pas avoir eu les mots et le sou..
©2017 Anne Cailloux
vous auriez pu tomber par terre, par la faute d’un Voltaire et avoir le nez dans le ruisseau, par la faute d’un Rousseau dans cette chanson contre la guerre à cet age je ne vois guère que celle des” boutons”
en vous imaginant crier du haut des barricades à un Léo étonné “si j’avais su j’aurais pas venue “
Merci Philippe de vos mots. Si javais su je serais venu quand même.
Tant pis pour Voltaire ou tant mieux allez donc savoir !
Anne
Bravo Anne très bel écrit racontant l’enfance avec sa nostalgie littéraire des grands de la littérature française. C’est là que notre mémoire soit empruntée de bel art sur le quel se base nos créations littéraires et artistiques par la suite .
Mes amitiés
Fattoum.
Lerci de vos mots gente dame…
Mes amities.
Anne
Je vous en prie Anne le plaisir est pour moi belle soirée.
Très joli texte Anne. Bon week-End .
Merci de vos mots, belle des bois;
Bon week-ends à vous aussi.
Anne.
Très joli texte contant le parcours de l’enfance à aujourd’hui…
Très agréable à lire
Merci Anne
Bisou
Chantal
Merci de vos mots Chantal.
Mes baisers également…
Anne
Merci à vous Olivier..
Baisers
joli moment définissant le temps de a naissance, l’adolescence et puis…..
merci pour ce partage Anne
Bise
ol