FEVRIER – Véronique Monsigny

Au cœur de l’hiver tu es un mois de joie

Les lumières s’allument au bout de nos chandelles

Si la neige git au sol et s’accroche à nos toits

Le crocus sous la terre annonce l’hirondelle

Pour prendre patience chacun met le couvert

On fait sauter les crêpes et rire les enfants

A ce bruit la marmotte abandonne l’hiver

La nuit suspend son pas quand le soir descend

Quittant son gris manteau en vue du carnaval

Mardi gras s’est vêtu de masques et de bustiers

En attendant Carême profitons de ce bal

C’est une trêve en hiver que nous offre Février

Il  ne te suffit pas d’égayer notre ennui

Et de redonner vie à la terre endormie

Tu abrèges le cours de tes jours et tes nuits

Hâtant l’apparition de ce printemps promis

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

Lire la suite du même auteur :

• Ivresse et poésie – Véronique Monsigny
• Setter rouge et mouton blanc – Véronique Monsigny
• Ici et maintenant – Véronique Monsigny
• Dis-moi pourquoi – Véronique Monsigny