Étrange voyage – Béatrice Montagnac

Étrange voyage

Un vieil homme, est assis sur un banc, les passants le regardent bizarrement. Il porte aux pieds des baskets bleues avec deux yeux une bouche ; des baskets avec un visage, une fantaisie.

— Hé vous les enfants, ne me regardez pas comme ça, sales mômes va !

— Mais monsieur, c’est vos baskets, que nous regardons, elle sont belles et marrantes.

— Quoi, mais jeune homme, pourquoi vous dites cela, moi, je ne vous ai rien dit.

— Si, si vous nous avez traité de sales mômes.

Le vieux se gratte la tête,

« C’est encore mes baskets qui ont fait une blague, les pauvres gosses, ils vont me prendre pour un fou ».

— Les enfants écoutez, ne racontez pas, ce que je vais vous dire, et surtout ne riez pas. Ce sont mes baskets qui vous ont parlé.

— Vous êtes malade monsieur, c’est la chaleur, non de dieu, attendez, je vais appeler mon père, il est médecin.

— Non petit je vais bien. Vois-tu, elles sont magiques, elles font de la musique et parfois, je voyage avec elle dans le temps, sur ce banc à l’époque ou j’étais enfant. Hé, il est encore là mon banc.

Les enfants se regardent et ils sont pris d’un fou rire, puis ils continuent leur chemin, laissant le vieil homme, étrange, à ses délires.

Le vieil homme se leva et il suit les enfants, qui se mettent à courir.

— Attendez, je veux jouer avec vous.

Un des enfants se retourne, surprise, il ne voit plus un vieillard, mais un enfant avec des baskets bleues avec deux yeux et une bouche.

— Hé, toi, tu fais quoi avec les chaussures du vieux. Dit l’enfant les yeux tout rond.

— Mais c’est moi, petit, n’aie pas peur, c’est le bon cœur de mes tennis qui m’ont fait revenir un enfant, ho non, c’est vous qu’elles ont fait voyager dans mon temps.

Les enfants regardent autour d’eux et ils remarquent que tout a changé, les voitures, les maisons et les gens sont différents.

— Mais qui es-tu, disent-ils tous en chœur.

— Mois juste un rêveur, qui demande à mes baskets de réaliser mes envies les plus farfelues.

— Ou sommes nous et à quelle époque. Demande le plus âgé.

— Peu importe où vous êtes et quand, c’est le paradis ici.

— Mais nos parents vont nous chercher ?.

— Ne vous inquiétez pas vous êtes aussi là-bas sur terre.

— Quoi, et vous, vous, êtes aussi là-bas ?

— Oui petit, là ou vous m’avez laissé, sur mon banc. Ici, vous êtes en vacance dans mon monde à moi, nous allons vivre une belle aventure ensemble, profitez donc, de cette opportunité, car cela ne dure que trois jours et trois nuits, faites ce que vous rêvez faire, ici il n’y a pas d’interdit.

Les enfants,( une fille, deux garçons, ils sont frères et sœurs, ) passèrent trois jours heureux avec l’enfant mystérieux, alias le vieux magicien, aux baskets magiques.

Ils mangent à n’importe qu’elle heure et dorment quand cela leur chante, et pas de sermons, faites pas ci pas faites ça et patati patata.

Enfin le rêve, d’enfant roi.

Un beau matin, les enfants se réveillent chez eux dans leur lit, ont-ils rêvé de ces vacances étranges ou ont-ils vraiment vécu deux vies, ici et là-bas au paradis ?

Ils ne vont pas tarder à le savoir.

Sur le palier de leur maison, d’étranges baskets bleues avec deux yeux et une bouche, sont là posées sur le paillasson.

— Bonjour les enfants, non, cela n’était pas un rêve. Triste nouvelle, ce matin le vieil homme est parti au paradis, si vous voulez à chaque grande vacance le retrouver dans son monde à lui, à chaque époque de sa vie, demandez-le-nous, un de vous doit nous porter à ses pieds et il n’y a pas de problème de pointure, nous sommes extensibles. Disent les baskets bleues.

Les enfants sont tout contents, ainsi chaque année, ils vivent un conte de fées.

Un secret qu’ils vont bien garder tout au long de leur vie.

Les baskets, elles sont immortelles, elles vont choisir d’autres enfants avec la complicité d’un vieil homme.

Ainsi pendant des millions d’années perdure la légende des baskets bleues avec deux yeux et une bouche.

Béatrice Montagnac

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2 Commentaires
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Anne Cailloux
Membre
26 juillet 2017 15 h 26 min

Sourire, moi j’ai des basket bleues mais pas comme les tiennes, je veux bien prendre celle avec le sourire.. joli conte

Philippe X
Membre
22 juillet 2017 4 h 33 min

Moi mes souliers m’ont trop fait voyager…..