ET PUIS,,,,,,,
Et puis, petit à petit, les souvenirs s’éloignent.
Et puis, peu à peu, se taisent les mots.
Nous sommes rameaux que l’hiver empoigne,
Fétus de bois morts, nous voguons sur l’eau.
Et puis, peu à peu, s’entasse la neige.
Et puis, peu à peu, se creusent nos fronts.
Le froid, la douleur, passent en cortège
Tandis que viennent, doucement, les regrets de la belle saison.
Et puis, peu à peu, les amis s’effacent.
Et puis, peu à peu, fanent les lilas.
S’ouvre un grand désert de cendre et de glace,
Les croix, sur le marbre, guettent nos pas.
Et puis, feuille à feuille, et puis, goutte à goutte,
Ce que l’on a bâti redevient poussière.
C’est bien la rançon, c’est ce qu’il en coûte,
D’avoir mis les pieds sur ce coin de terre.
Une belle et juste description de ce qu’il advient quand l’hiver vous gagne. Mercie t bravo pour ce partage…