Douce license
J’imagine au cœur de nos nuits blanches
Une danse à deux à la lueur des bougies vacillantes
Nos regards croisés incandescents, ton corps qui se cambre
Mes doigts courent dans ta chevelure ambrée.
Et moi câline, je me languis de toi, le souffle court
Mes mains glissent le long de tes muscles lisses
Jusqu’à la courbe de tes fesses,
Et roulant les boules de Vénus entre mes doigts
Je joue un air de flûte enchantée.
Les parfums boisés de nos corps souples qui se nouent,
Se dénouent, épousent les reflets de la lumière
Fuyant sur le marbre de carrare et la madrure de l’olivier
Le désir de toi m’est une délicieuse torture.
Tes monts et vallées s’offrent à mes yeux gourmands,
Mes mains insatiables, ma bouche impatiente.
Tes tendres morsures dans mon cou m’invitent
A prolonger nos jeux subtils et sensuels
Badinant avec les Olisbos rapportés d’une course coquine
De l’orchidée à cet Éros blanc dressé
J’ose alors tous les plaisirs, j’explore tous tes abysses.
Ma fleur offerte, mes lèvres palpitantes
La fièvre de nos baisers, nos membres entremêlés
La vague monte et m’emporte.
Tes soupirs m’appellent, prisonnier de ta toile
Je me perds en toi, nos deux corps se figent
Nos cris d’amour pourfendent la nuit.