Sonnet à ce frère que je n’ai pas connu
J’ai tant marché, mon Dieu vers toi j’ai tant marché,
Toi petit frère né et parti avant moi.
Par le ciel dérobé, tu es dans l’au-delà
L’absent de mon passé, le présent tant aimé.
Dans ma mémoire, ces jeux d’enfants inventés,
Ö mon ainé j’en fus le prince et toi le roi
Tel un nous innocent, dans un commun de joie
Par ce lien de sang au vent d’antan forgé.
Sur ta tombe, ce soir j’irai me souvenir
De nos peines, de nos chagrins, de nos sourires
De ce que, à jamais unis nous avons vécu.
Près de papa veille, sois notre ange gardien
Et, chaque jour au matin des aubes venues,
Près de maman, dors en paix gentil chérubin.
Arnaud Mattei, le 29 Août 2021
©2021 tous droits réservés

Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
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Le chant du sensible dans ces quelques mots colorés d’intériorité, c’est très beau!
Très beau poème !
Un très bel hommage pour lequel 5 étoiles ne suffisent pas tant la lumière de votre frère disparu par les mots employés reflète le vide de votre cœur.
Un très grand bravo.
Merci pour ce poème touchant.
Beau et très touchant Arnaud que ce bel hommage à ce frère parti trop tôt …
Affectueusement, Pascale.
Très émouvant!
🪶Très touchant, Arnaud.
Hommages sur des pages…
Et pensées 🌈. Lucienne.
💓