Le meilleur d’entre nous
Il est parti trop tôt
Le meilleur d’entre nous
Il reste sa photo
Et tout son travail fou
Il brillait ce chercheur
Depuis longtemps déjà
Il brillait ce docteur
Que la mort emporta
Mais il reste debout
Gardant tout son aplomb
Lui qui voyait le bout
De ce tunnel trop long
Les potes qui l’ont connu
Peuvent vous le dire
Il est devenu
Celui qu’il faut lire
Comme ami il était
Dans l’ancienne Cirta
Dont il fit la fierté
Et qu’elle félicita
Il n’était encore
Qu’humble médersien
Mais battit les records
De tous les lycéens
Dimanche, fidèlement
Les copains, à la hâte
Se retrouvaient gaiement
Au café “El-Hayat”
Autour de lui, assis
Ils écoutaient “Halim”
Dans un “lastou adri”
Absolument sublime
Ce cadre amical
Pour le politologue
Préparait déjà
Le futur sociologue
Le thé exceptionnel
Et les amis heureux
En ce lieu fraternel
Ne parlaient pas que d’eux
L’Algérie, son histoire
Le combat héroïque
Et toutes les victoires
Nous rendaient euphoriques
On évoquait Boulaïd
Avec lui ces grands hommes
Ces lions intrépides
Qu’avec fierté on nomme
Pour tes disciples, Djamel
Le Maître ne meurt pas
Tu demeures éternel
J’entends toujours tes pas.
Brahim. B