Dans la tristesse je découvre une altesse
Automne
Plusieurs tu les impressionnes
J’m’étonne
Comment guère j’n’t’couronne
Depuis deux ans
Je regarde autrement ton horizon
J’avais pas raison
Mes yeux ont enlevé toute cloison
L’départ d’ma fleur
M’a fait savoir pourquoi tu peins couleurs
Pour alléger douleur
L’hiver a si fort gravé mon grand malheur
J’te vois d’un autre œil
Je vois la fête que tu offres aux feuilles
Tu consoles mon deuil
Depuis que gaité est entrée au cercueil
Les feuilles dansent
Veulent calmer mon chagrin intense
Volent en tous sens
Veulent calmer ma douleur immense
J’ai ajusté mon regard
Automne je te porte beaucoup d’égard
J’ai allumé mes phares
Pour t’aimer et plus jamais j’ne m’égare
Dans ma tristesse
J’ai traversé ton âme de noblesse
J’ai vu sa grandesse
Et ton cœur j’ai trouvé son adresse
Peintres et poètes
Ont ressenti comment tu embellis planète
Ma vie qui tempête
A fait que mon cœur change tes épithètes
Pour apercevoir tes splendeurs
Il m’a fallu vivre la plus terrible douleur
J’ai nagé dans tes profondeurs
Je me morfonds d’t’avoir attribué laideur
Automne, il faut que tu m’pardonnes
Le chagrin a pénétré chaque neurone
Elle n’est plus là ma fleur qui rayonne
J’ai enfin compris pourquoi tu chantonnes
Tu ne peux pas m’offrir joie
Mais tu veux m’préserver d’l’hiver, son froid
Avant tu ne m’créais nul émoi
Là je te remercie et je te porte sur le pavois