N’était-ce hier
Est-ce aujourd’hui
Sera-ce demain
Ce jour
Ce jour de mon départ
Où plus sur cette terre
Je ne serai qu’en vos mémoires
Viendra ce jour qui n’est encore
Et le saurais-je
Ne le saurais-je
Quand ce jour sera là
Le sauriez-vous ou ne le saurez-vous
Quelqu’un vous l’aurait dit
Quelqu’un vous le dira
De source sûre
*
N’était-ce hier
Est-ce aujourd’hui
Sera-ce demain
Ce jour
Ce jour de mon départ
Vis-je aujourd’hui
Je vous le dis
Je vous rassure
N’est-elle encore là mon heure
Ne m’appelle déjà mon vaisseau
En le ciel mon nuage est plein d’eau
Que donc personne ne me pleure
Le printemps me sourit
De ses rais de lumière
Vous le dis-je mes amis
Ne suis-je encore partie
*
Pleure-t-on les vivants
Ne pleure-t-on les morts
Meurent tous ceux qui vivent
Et vivent les morts
*
N’était-ce hier
Est-ce aujourd’hui
Sera-ce demain
Ce jour
Ce jour de mon départ
Certes un jour de ces jours
Indéfini ce-pendant défini
Et quand en l’ici sera celui-ci
Je partirai
Bien amplement les ailes déployées
M’envolerai-je
Vers cet ailleurs d’autres hauteurs
Et des hauteurs d’autres ailleurs
Des horizons d’éternités
Des éternités d’horizons
De sérénité sans aigreurs
*
N’était-ce hier
Est-ce aujourd’hui
Sera-ce demain
Ce jour
Ce jour de mon départ
Le sais-je bien
Ne sais-je quand
J’y pense bien sûr parfois
J’y pense comme vous des fois
Guette la mort qui rôde
Guette la mort qui s’affame
La mort qui en soi dort
Et qui côtoie la vie
Comme sa meilleure amie
Guette la mort qui de nos cœurs
Peut se vouloir apprivoisée
N’est la mort t son amie que pour nous enseigner
Ennemie reste-elle d’oiseaux effarouchés
Ne vient-elle la mort pour rester
Car a la vie d’elle triomphé
Tant d’elle parle-t-on
Parle-t-on de la mort
Parle-t-on de sa mort
La mort de l’autre aussi
L’autre un parent
L’autre un ami
L’autre son ennemi
L’autre que l’on connait
L’autre qu’on ne connait
*
Que sait-on de sa vie
Sa vie à soi
La vie de l’autre
Ne sera sa vie sienne
Viendra son jour
N’était-ce hier
Est-ce aujourd’hui
Sera-ce demain
Ce jour
Ce jour de son départ
Vis-je aujourd’hui
Je vous le dis
Je vous rassure
J’apaise vos cœurs
J’essuie vos pleurs
Vis-je sur terre
*
©️LMA, 04/06/2025
Joli texte. Un peu dépressif, mais joli.
“Profite de la vie, tu n’es pas éternel” disait un immense poète ! aussi, vivons heureux et ne pensons pas au contraire de la vie : ce qui est un sage défi !
Bien toi, chère Amie !
Lucienne, j’ai des frissons qui me parcourent le corps en vous écrivant ces lignes… Heureuse, très heureuse même, de vous savoir parmi nous. Je vous embrasse de ma Normandie.
Encore hier dèsire demain
Aux sources des départs
Leste horizon des totalités
Accueille la pensée festive.
Vraiment désolé Lucienne pour cette confusion collégiale venant de notre ami Jean-Claude Dominé qui devrait vérifier ses sources avant d’affirmer de telle chose…
Très heureux de vous lire et belle journée.