Trop tard – Aurel Conțu
Je n’attends plus l’hiver à venir avec sa neige blanche – je suis déjà un bonhomme de neige depuis trop longtemps…
Haïkus Espace Poésie
Je n’attends plus l’hiver à venir avec sa neige blanche – je suis déjà un bonhomme de neige depuis trop longtemps…
Fruits sur les branches défiant la loi de la gravité – Sir Isaac Newton tasse son chapeau sur sa tête…
la première croisade des chevaux s’était terminée dans les couteaux longs de bouchers ce fut la première et la dernière révolte – depuis lors le sort des chevaux est resté aux mains des chiens…
Bourgeons délicats sur les branches – enfants allant à l’école… ©
Mon haïku c’est une petite pierre à la fondation du mot… ©
à partir de là, du vieux noyer la chouette rassemble les restes de la nuit dans des cris…
La pensée aspirait apres la trône du cœur tissant secrètement toutes sortes d’intrigues – au dessus de lui la guillotine de l’esprit…
oiseaux flamants roses dans les yeux de la femme, aux portes du cœur, jeunes lionnes – amour maternel…
le petit bateau sans voiles errant à la dérive sur la même eau trouble du temps – la lettre…
le cerf regarde son autour avec inquiétude et attrape une bouche d’herbe verte – au-dessus, un hibou.. ©
Sur les collines, erre l’ombre du jour poignardée au cœur – le coucher du soleil…
D’un graine apparaît un arbre qui s’élèvera pas à pas proche de le ciel – la vie…
L’arbre s’accroche à ses branches sèches et grince – chant du cygne… ©
Papillons blancs sur leur vol du samedi soir – les pauvres n’atteindront jamais la côte du jour du dimanche, à minuit le toit de l’espoir explosera comme une bulle de savon…
Je compte mes jours expérimentés avec les jours restés à vivre les rassemblant et les soustrayant d’entre un total hypothétique puis les multipliant par 3,14…
ma maison enlève son chapeau devant le ciel qui fronce les sourcils elle l’avale ses mots – la tornade tourne encore au dessus…
le ciel verse ses larmes froides dans les paumes de mes matins de plomb – je tire ma couverture sur la tête et vis mon rêve…
S’il vous plaît Légère pluie d’été – donne moi un parapluie ou laisse moi me noyer dans l’océan de mes souvenirs…