Te souviens-tu d’un âge où la marmaille
Se reconnaissait dans nos jeunes frimousses
Tant par l’air ahuri de veines batailles
Que par nos peurs d’enfants, de nos frousses.
Tu marchais sur deux planches assombries
Défiant la mort du haut de tes trois pommes.
Et nous les garçons du bas de nos conneries,
Avions à vivre des remords de cette gomme.
Il est tout aussi vrai de dire que parfois la jugeote
Prenait le bord surtout à l’hiver de mes dix ans.
Lucie ton courage défia des manigances despotes
À l’orée de leur infamie, de mes songes d’antan.
Il fallait que j’écrive, que j’exorcise de ma mémoire
Ce foutu temps jamais oublié de ce frère qui t’aime.
Et pour l’éternité sœurette je ne verrai de ce dilemme
Point de miséricorde lorsque je passerai à l’isoloir.
Aujourd’hui les années ont passées si rapidement
Que l’espace même dans toutes ses dimensions
A fait fi de chamailles passées langoureusement
Non loin de ta soixantaine d’années en ébullition.
Bel hommage,
Belle expression de sentiments dont le lecteur perçoit la sincérité.
Méticuleusement écrit. .
Merci pour ce partage.
Un bel hommage pour celle qui restera toujours “sœurette” malgré les années.