BONJOUR ! – Véronique Monsigny

Voici la belle aurore, voilà le jour nouveau

Mon esprit erre encore par les monts et les vaux

Ma mémoire tâtonne par la brume envoutée

Sans savoir que  l’automne a terrassé l’été

Un rayon de soleil où danse la poussière

Doucement me réveille en perçant mes paupières

Je résiste mollement, je m’accroche à mes rêves

Retarde le moment où notre nuit s’achève

Quelques tendres pensées me tirent du sommeil

M’incitent à retrouver les chemins de la veille

A moins qu’une tristesse,  soudain remémorée

Ma volonté n’abaisse, me laissant apeurée

La nuit est petite mort, chaque matin est naissance

Hypnos combat d’Aurore l’œuvre de renaissance

Il faut croire en soi même et se prêter aux autres

Dont la vie nous élève au sommet de la nôtre

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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