Petite fable affable | En savane, des soirs bleutés aux aurores grisées, Un léopard de sa beauté ocellée se grisait. Ce sot Narcisse qui, à d’aucuns, paraissait pitoyable, Se croyait le plus bel ornement de l’auguste Cour De Sire Lion et donc à ce titre indispensable À son prestige, et à son apparat, sinon à court D’une vraie attraction à tout le moins inoubliable. Il le disait. On s’en gaussait. Mais lui se targuait Des faveurs de son souverain, donc chacun, aux aguets, Se méfiait des noirs ragots que son inépuisable Langue serpentine pouvait colporter ici Ou faire éclore là-bas. C’est ainsi qu’inexcusable Erreur, il affirma au vizir, un matin, ceci : « Si vous êtes arrivé jusque là, mon très oubliable Babouin, c’est grâce à mon aura, à mon entregent,… Que ferait-on sans moi ?… Soyez donc mon bon sergent En tout ce que je dis ou je fais en ce si bas-monde Sinon advienne ce que pourra… et que devra ! – Serait-ce là une menace, courtisan immonde ? – Point s’en faut !… Tout au plus quelque bon conseil en extra : J’ai l’oreille du souverain de notre mappemonde. Allons faquin, que ferait-on sans moi en ces lieux : Il faut savoir aussi flatter les saints de ton Dieu ! – Je te fournirai, je le crains, la preuve vivante Qu’il n’en est hélas rien, cher Léopard. Et sous peu. » Le Grand babouin rapporta l’incident à son monarque Sans rien farder ni cacher car Lion connaissait Son monde. Et l’impudent fut remis à l’eléphantarque Qui le fit écarteler au bon motif qu’il le lassait. « Que fera-ton sans moi ?… soupira-t-il face au hiérarque. – La même chose… mais sans toi ! » lui a-t-il lancé. Le souverain de cette dépouille orne alors son trône ; « Que pouvait-il m’offrir de plus ? » fait le roi qui ronronne. © Christian satgé – mars 2018 |
Bonjour Christian très beau partage, agréable journée
Mes amitiés
Fattoum.
Merci de vos fidèles et aimables commentaires
Amitiés
Christian
Pas de texte???
Regarde Anne c’est à la droite de l’image.
Merci Fattoum de jouer si bien les guides publistiques…
Amitiés