Ton visage, lassé de l’état puerpéral,
Me semblait pourtant beau, dans sa grande pâleur,
Et voyant, attendri, ton ventre pondéral,
Je te pressais la main pour puiser ta douleur.
Tu cherchais, sans le voir, le moindre réconfort
Dans mon regard inquiet, dedans ma main tremblante,
Me croyant là, solide, debout parmi les forts
Alors que je croulais sous ma peur accablante.
Peur d’une perfidie que ferait la nature,
Profitant de la joie d’une vie solennelle
Pour sonner la camarde et donner en pâture
Ces amours de ma vie à la mort éternelle.
Et puis l’instant suprême, dans le soulagement,
Propulsa, avec force, la nouvelle existence
Dans le monde affairé, trop offert aux tourments,
Pour comprendre, aisément, l’évidente importance.
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De l’expression “à la vie, à la mort”, j’ai envie de dire “à la mort, à la vie” … C’est tellement mieux dans ce sens
un souffle, un cri …
c’est la vie …
un cri, un souffle …
c’est la mort. ….
entre les deux voici l’existence …
que je souhaite la plus heureuse …
à ce petit être qui arrive à la Vie.
merci pour ce beau partage Philippe.
“Et puis l’instant suprême, dans le soulagement,
Propulsa, avec force, la nouvelle existence”
C’est quelque chose…la mort…
C’est quelque chose…d’extraordinaire…la vie…
Belle dédicace, Philippe