Les Porcs-Épics – Christian Satgé

Petite fable affable d’après Arthur Schopenhauer

Un rude matin d’hiver,

Au blanc pays où les loups déchirent

L’animal à découvert,

Quelques porcs-épics se réunirent.

Ils voulaient se tenir chaud,

Mais de leurs longs piquants se blessèrent.

Fallait-il qu’ils soient béchots !

Aussitôt le groupe se desserre.

 
 
Le froid se fait plus marqué

Et, donc, de nouveau, ils se rapprochent

Mais restent, sans s’alterquer,

Sanglants après la nouvelle approche.

 
 
Le manège dure un peu

Mais, au bout de quelques jours ils trouvent,

Seuls, une distance entre eux,

Qui permette d’échapper aux louves

Comme à ce froid si mordant

Sans que leurs dards qui, jamais, ne chutent

N’incommodent cependant,

Ni ne blessent l’un de ces hirsutes.

 

Cet espace entre animaux

Qui permet que chacun s’accommode

De l’autre, et fuir tous les maux,

C’est la “courtoisie”. Crées-en la mode!

© Christian Satgé – mars 2013

Avertissement : Ce texte, posté le 03 février 2018, est tiré d’une métaphore de l’auteur cité en en-tête. Il ne vise personne pas plus qu’il n’est une injonction cherchant à contraindre quiconque. C’est juste une petit conte fautif peut-être, inabouti sans doute, sûrement imparfait et tout aussi puéril que je propose à qui a envie… de le lire. Les autres peuvent passer leur chemin, je ne m’en sentirai pas offusqué quoique marri d’être obligé, au XXIe siècle, de prier qu’on me me pardonne de faire des fables, type d’écrit pourtant millénaire, dont l’objet a toujours été non de dénoncer mais de paillepoutrer son contemporain (comportement, attitudes, mode de vie,,…) sur un mode parfois aussi léger que le piètre talent que je me connais. Cet importun préambule volontairement post-posé peut être sans vergogne supprimé par les modérateurs du site s’ils le jugent opportun !

 

Christian Satgé

Christian Satgé (834)

Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.

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11 Commentaires
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Anne Cailloux
Membre
4 février 2018 13 h 42 min

Belle courtoisie que celle de vos mots…Vous avez cent fois raison, faisons une nouvelle mode..
Anne

Invité
4 février 2018 0 h 34 min

Bravo Christian j’ai adoré ma lecture
Douce nuit,
Mes amitiés
Fattoum.

Invité
3 février 2018 21 h 01 min

Chouette fable Christian!
Je me suis pris de rire sur l’avertissement, qui se poursuit durant l’écriture de mon commentaire.
Encore bravo pour cette fable affable.
Bonne soirée
Amicalement
Aldrick

Invité
3 février 2018 18 h 45 min

Bjr Christian
c’est très bien écrit ; vous le savez à cause de La Fontaine et des maîtres d’école
les fables et moi, souvent cela fait 2… Mais je me suis laissé surprendre par celui-ci
et l’ai relu plusieurs fois tel une glace à …. dégustée. Merci
Oli