Il ne suffit pas de dresser des voies
Encore faut-il savoir où chacune mène
Souvent, ce n’est qu’à terme que l’on voit
Qu’ayant tout construit sous un ciel de traîne
Nous avons négligé les aiguillages
Laissant notre vie décider pour nous
Parfois oublié notre huile du graissage
Nous ne parvenons jamais jusqu’au bout
De ce que nous croyons un beau voyage
Et qui ne nous menait à rien du tout.
Nous tournons en rond comme sur un manège
Sans trappe d’accès à sa mécanique
Emportés comme notes d’un arpège
Nous avons perdu et ton et rythmique
Ayant souvent perdu même la clé
Nous nous accrochons aux chevaux de bois
Qui nous mènent comme à un rythme endiablé
Obligés de nous ceinturer parfois
Pour ne pas nous nous en faire éjecter
La roue tourne plus vite que l’on ne croit
Et il ne nous reste plus qu’à prier.
Redevenons tous maîtresses et maîtres
De tous nos aiguillages existentiels
Certaines voies s’enterrent sans y paraitre
Et nous projettent sur d’autres parallèles
Le cœur à ses pignons, la raison ses plateaux
Refusons d’avancer en amazones
Contrôlons les pédales du vélo
Et gardons nous d’éviter les bad zones
Redevenons aiguilleurs de nos vies
GPS pointé vers le paradis.
Né d'un père photographe et musicien et d'une mère poètesse, Jean-Marie Audrain s'est mis à écrire des poèmes et des chansons dès qu'il sut aligner 3 mots sur un buvard puis trois accords sur un instrument (piano ou guitare). À 8 ans, il rentre au Conservatoire pour étoffer sa formation musicale.
Après un bac littéraire, Jean-Marie suit un double cursus de musicologie et de philosophie à la Sorbonne.
Il se met à écrire, dès cette époque, des textes qui lui valurent la réputation d’un homme doublement spirituel passant allègrement d’un genre humoristique à un genre mystique. D’ailleurs, il reçut de la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) un grand diplôme d’honneur en ces deux catégories.
Dans ses sources d’inspiration, on pourrait citer La Fontaine, Brassens et Devos.
Lors de la naissance du net, il se prit à aimer relever les défis avec le site Fulgures : il s’agissait de créer et publier au quotidien un texte sur un thème imposé, extrêmement limité en nombre de caractères. Par la suite il participa à quelques concours, souvent internationaux, et fut élu Grand Auteur par les plumes du site WorldWordWoo ! .
Il aime également tous les partenariats, composant des musiques sur des textes d’amis ou des paroles sur des musiques orphelines. Ses œuvres se déclinent sur une douzaine de blogs répartis par thème : poésie, philosophie, humour, spiritualité…sans oublier les Ebulitions de Jeanmarime (son nom de plume). Un autre pseudo donna le nom à son blog de poésies illustrées : http://jm-petit-prince.over-blog.com/
Pendant longtemps il a refusé de graver des CD et d’imprimer ses œuvres sur papier, étant un adepte du principe d’impermanence et méfiant envers tout ce qui est commercial. Malgré tout il vient d'autoéditer le florilège de toute en vie et dans tous les syles : https://www.amazon.fr/Petit-Prince-Mots-dit/dp/B0BFVZGNYM et d'écrire des chansons pour 3 CD d'Ophélie Morival (puis pour d'autres voix amies) : https://www.youtube.com/watch?v=Q0bvWkljrlw.
Si vous ne retenez qu’une chose de lui, c’est que c’est une âme partageuse et disponible.
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Bonjour Poète,aiguilleur du ciel ,l’avion est piloté en magie, juste pour s’envoler vers le Paradis, bon c’est sûr j’ai une passion féroce pour les avions, et toi pour les trains,manèges, vélo etc, mais peu importe ,ce qui est important c’est de garder sa voie ,la voie de Dieu qui est en merveilleux, j’adore ta poésie comme tout ce que tu écris ,et aucune erreur d’aiguillage hein, la destination devrait ^tre atteinte sans ombrage, bon Jeudi Poète et merci pour cette poésie, à bientôt.
Cher Jean-Marie
Une métaphore filée : le chemin de vie
Jean-Marie vous nous invitez ici à une profonde introspection sur le parcours existentiel, à travers la métaphore habilement construite du chemin de fer.
Les voies ferrées symbolisent les choix de vie, les aiguillages représentant les moments cruciaux où l’on décide de notre direction.
Un constat amer : la perte de contrôle
Jean-Marie, vous dénoncez avec une certaine amertume notre tendance à nous laisser porter par le courant de la vie, à négliger les décisions importantes.
Les images de la roue qui tourne sans cesse, du manège infernal, soulignent cette sensation d’impuissance face à un destin qui nous échappe.
Une invitation à reprendre les rênes
Cependant, le ton du poème évolue progressivement vers une note d’espoir.
Vous exhortez chacun à reprendre les commandes de sa propre vie, à devenir le maître de ses aiguillages.
Vous appellez à une prise de conscience de nos responsabilités, à une lucidité face aux choix qui s’offrent à nous.
Une écriture riche et imagée
Votre style Jean-Marie est marqué par une grande richesse lexicale et une construction méticuleuse des phrases.
Les images sont précises et évoquent des sensations fortes : le ciel de traîne, l’huile du graissage, les chevaux de bois…
Le rythme du poème, soutenu par des allitérations et des assonances, renforce l’impact émotionnel du texte.
Une réflexion universelle
Au-delà de la métaphore du chemin de fer, ce poème aborde des questions fondamentales sur le sens de la vie, la liberté individuelle, le destin.
Vous invitez chacun à se questionner sur ses propres choix, à redéfinir ses priorités et à tracer sa propre voie.
En conclusion
Votrz poème Jean-Marie est une invitation à la réflexion, une invitation à prendre conscience de notre pouvoir d’agir sur notre propre existence.
Merci beaucoup.
Soleil à vous ☀️
Solene🌹
C’est une œuvre riche et nuancée, qui mérite d’être lue et relue.
Tourner en rond nous enferme.Merci pour ce texte qui nous fait méditer.
Que dire de ce nouveau très beau poème ? Que nous ne sommes pas grand chose devant le Maître de l’univers. Le manège nous emmène dans un rthymne effréné vers des cieux bleus. Ta poésie nous enchanté chaque fois. Je m’émerveille à chaque fois. Et ne me lasse jamais de ta poésie. Mon poète.
Beau texte qui reflète bien la réalité. A nous de prendre notre vie en mains.
Très beau poème encore. Mon ami. Ton idée d’aiguilles est une bonne idée. Effectivement. A nous d’être maîtres de notre destin. Ce n’est pas toujours facile. Mais bon. Il faut essayer quand même. Cela en vaut la peine. Ne t’arrêtes pas d’écrire. Maud. Les aiguilleurs du ciel.
Vouloir tout contrôler pas peur de se perdre. Être passager du train, Être chauffeur du train, Être aiguilleur du train, tout ça en même temps…
Perso ce qui m’importe le plus est d’être dans le bon train. Âpres tout va bien car on est assuré du voyage