Voyage vers l’inconnu – Eric de La Brume

Si en général,
l’homme recherche la tranquillité,
aspire à la sécurité,
Il lui arrive d’avoir une soif d’aventures.

De rompre la monotonie,
de briser la routine par moments,
de faire monter l’adrénaline,
d’explorer l’inconnu.

Souvent, il m’arrive, la nuit,
de rêver à des mondes inconnus,
et de me transformer en explorateur,
lancé dans des explorations périlleuses.

Voyager vers l’inconnu,
vers des régions inexplorées,
souvent, la nuit, dans mon imaginaire,
il m’arrive d’y croire un moment.

Quand dans la nuit profonde,
que je scrute la pénombre,
une vie s’anime,
et l’obscurité se confond avec le jour.

Je ferme les yeux,
laisse mon esprit s’échapper,
s’extirper de ce corps étendu,
pour le laisser donner libre cours à son imagination.

Me voilà dans un ballon,
debout dans la nacelle,
en compagnie de la lune
qui se reflète dans une mer d’huile.

Poussé par une bise,
lentement, à basse altitude,
le ballon s’enfonce,
dans une jungle profonde et luxuriante.

Verte et grouillante de vie,
peuplée d’animaux aux formes infinies
on entend une clameur et cacophonie,
célébrer la venue du jour nouveau.

Une frégate superbe vient me saluer,
en tournoyant avec légèreté,
autour de mon esquif aérien,
qui m’emporte vers le pays des mystères.

Mon esprit plane, léger et sans entraves,
il voit ce corps endormi,
dans cette petite chambre ;
qu’il réintégrera dans quelques instants.

Le voyage continue, il est temps d’accoster.
Petit à petit le jour se lève,
le soleil sort de son lit,
pour prendre le relais, et laisser la lune s’effacer.

La nature se réveille,
proies et prédateurs se toisent.
Je vois une nature sans tâche,
pétulante et rutilante.

Les animaux viennent s’abreuver.
A l’abri, dans les fourrés,
j’observe ce monde imaginaire,,
originel comme il aurait dû rester.

Il est temps de rentrer,
de remettre les pieds sur terre,
de reprendre mon envol,
de réintégrer ce corps relié à la réalité.

De reprendre le cours de la vie habituelle.
Chaque jour, toutes les nuits,
j’entreprends un voyage vers l’inconnu,
laissant pour un moment, mon esprit planer.