Je file sur deux lignes blanches parallèles
Que mes skis enlacent comme jadis plus loin
Sur un sentier défoncé autrefois par le gèle, le dégèle
De ce spleen aspiré par la poudre dans un total dédain.
Je suis ce que je fut et fut ce que je suis à l’approche de 2015.
Une sorte de badaud iconoclaste doué du pouvoir de réfléchir encore,
Même si à seize ans j’avais déjà tout compris ce mal de vivre carnivore
Qui se gava du présent goulument alors que je n’en n’ avait que quinze.
En espaçant mes souvenirs bâtis sur le déni de ce qui fut et saura à jamais
La pierre angulaire d’une existence perdue à travers celle des autres, épuisée
Par la vôtre dans mon monde irréel, dénué de logique contemporaine et désuet.
Oui hier s’entrecroisait ces lignes avides de la poudreuse et de leurs fournées.
31 janvier 2014
Votre texte est d’une grande profondeur.
À la réflexion de la lumière
Et à la lumière de la réflexion
On voit toujours plus clair
Les ombres deviennent lueur
Mieux on comprend
Le qui de son être
L’être de son soi
Qui demeure mystère
On ne se découvre
Qu’au fur et à mesure
De jets de la lumière
Et des lumières de jet
On comprend son aujourd’hui
À la lueur de son auparavant
Et inversement
Et qui on est
Accueille et embrasse qui on était
Et qui on était
Embrasse et accueille qui on est
Pour que libre il soit et devienne
Et que libre il devienne et soit
Qui il sera
À la réflexion de la lumière
Et à la lumière de la réflexion
On voit toujours plus clair
Et nos ombres nous éclairent
…
@LMA, 02 mai 2021
Le présent est le reflet du passé dans le miroir de l’avenir…
Très bien pensé. Vous avez tout compris.
Le miroir m’était indispensable afin de dévaler sur ces lignes…
Merci de si bien marier nos poèmes.