J’ai mâché mon oreiller, toute la nuit,
J’ai dormi en étouffant un cri,
Il nait le vendredi, pas loin du lundi,
Là où le virage entame sa courbe, de nuit,
Je pense à tout ça, sans moi, parti,
Pris un autre chemin vers une autre vie,
Une vie d’éther, de mots et de songes,
De forêts, vierges, emplie de cri de singes,
Je ne suis plus là mais ici, dans l’oubli,
Le virage entame sa moitié, je perds pied,
Le temps mangé laisse un goût amer, usité,
Maintenant, la fin est proche, comme un lundi,
Il faut s’oublier, se dévêtir de ses rêves : déni,
Je m’accroche à la machine à café, rêve du bonus,
Mais je loupe le coche, j’en ai plein l’anus,
C’est jamais moi la partie gagnante, le truc en plus,
Hombre, sombre héros, je m’obéis et m’oublie,
Y croire, faire comme et palper pour des moments d’oubli,
Rentrer, fatigué, sans jus, presse purée, les ploucs et au lit,
Le meilleur c’est le vendredi, le reste c’est tout pourri.
©Stéphane
Heureux celui qui rentre essoufflé d’une vie pleine de clameur, de cris et de hurlements joyeux d’une ville en furie. La tombée de la nuit est pour le repos du guerrier, heureux celui qui s’est apprécié le samedi et le dimanche pour les fastes excessifs de ne rien faire, juste contempler le temps qui passe un lendemain de la journée de la femme.
Dimanche, la journée des Comanches, des déjeuners en grande famille, tout ça c’est fini. Place à la contemplation du néant.
“Le Vendredi, tout est permis”, merci Stéphane, bon week-end.
Oui, aujourd’hui, c’était poisson, mais du bon. Bon week-end dans les bois d’automne.