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J’arpente le bitume,
la fleur au fusil, un coquelicot rouge froissé au creux de ma main, comme un soleil couchant,
une tache de sang sur le sable éclatant. Le parfum du jasmin, sublime, entêtant, s’instille dans tous les recoins de mon corps ajouré, ouvert à tous les vents.
Le long de l’asphalte, où l’arête du soleil trace une courbe maladroite, je suis la trajectoire du ciel, son pas tremblé qui se reflète dans le miroir de mes rêves, dans mon océan de torpeur, où la peur, en mon corps, semble enfin ajournée.
©2018 Alix Lerman Enriquez |
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