J’aime le lent silence où s’abreuve mon âme
Tombant du grand ciel sombre où s’étale la nuit ;
Les oiseaux se sont tus, il n’est plus aucun bruit.
De temps en temps, au loin, on devine une flamme.
J’aime ce bref instant que ne trouble aucun son.
L’air, à chaque souffle, a une senteur nouvelle.
Loin au dessus de moi, la nuit qui se constelle,
Me semble m’entourer dans un soyeux cocon.
Je reste sans bouger, entouré de ce voile
Qui se tresse en silence aux confins de ce jour.
Parfois, je repense à un très lointain amour
Lorsque vient s’allumer une première étoile.
C’était aux temps jadis, temps de tous les espoirs
Où l’on s’en va bâtir des avenirs torrides
Mais la vie a, sur eux, tracé de longues rides
Qui ne s’effacent pas, quel que durent les soirs !
C’est alors que s’éveille une ancienne souffrance
Tapie au fond du cœur, parmi les souvenirs,
Qui s’en revient pour vous tirer quelques soupirs
Naissant du plus profond de la désespérance.
Je regarde le ciel et je ferme les yeux
Pour éloigner de moi la plainte lancinante,
Ne me souvenir que du rire de l’absente
Quand mon souffle venait emmêler ses cheveux.
Puis, peu à peu, la paix se fait quand tout se calme
En ce moment propice où s’entrouvrent les cieux.
Et je murmure alors quelques derniers adieux
Du fond du lent silence où s’abreuve mon âme.
La danse
Du silence
Nous panse …
il est magnifique de tristesse, de manque et de souffrances
je crois que c’est le plus beau et le plus désespéré de tes écrits que j’ai lu jusqu’ici.
Mais il fait sûrement partie de ceux que l’on ne voudrait jamais avoir à écrire …
Dans le silence notre âme se ressource !Bonne journée
Dans le silence … on se retrouve ….
Merci pour ce beau poème si agréable à lire.
Belle journée à vous.