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Je voudrais croire en un grand bonheur
Malgré le risque de durs naufrages !
Ce n’est probablement qu’un mirage
Mais mon rêve est son seul créateur.
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D’abord on court à l’abordage,
Se sentant d’avance vainqueur.
Mais repoussé après de forts heurts,
On risque en prime un torpillage.
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Revenu près du but plein d’ardeur,
On prépare un joyeux accostage.
Quel beau paradis que cette plage !
Mon bonheur reçoit son auteur !
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Je plane sur ce ouateux nuage :
Béatitude, amour, honneurs !
De mon rêve réalisateur,
Je deviens Arcadien pélasge.
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Les ans passant sur cette splendeur,
La nature y commet des ravages !
Puis la tempête atteint le rivage
Et me réveille plein de stupeur !
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Ce n’est plus le même paysage,
Partout des cris ! Mort et horreur !
Joie et rires font place à des pleurs !
Plaisir, bien trop bref fut ton passage !
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Contre l’infortune, j’ai bon cœur.
Il ne faut jamais perdre courage.
Le calme succède à l’orage,
L’espoir renaît en faible lueur.
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Le songe illumine l’œil du Sage :
Son désespoir devient créateur.
Il traverse ce monde menteur
À la recherche d’heureux présages.
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(23/6/2022)
Partager la publication "Un bonheur – Raymond Delattre"
“Le songe illumine l’œil du sage”, j’aime beaucoup ce passage. Merci pour ce partage !
C’est la traversée d”une vie avec bonheur et douleur. Demeure l’espoir qui est le baume sur l’insatisfaction.
Belle plume partant à l’abordage au gré des vents humeur