La colère est tombée
La misère s’est échouée
En rivage inodore
Paysage incolore :
Un corps affaissé
D’une mort malaisée.
Et puis que reste-t-il
Dans ce petit exil ?
Du néant à deux mains
Un serment pour demain.
Une jauge à zéro
Une auge de mes mots.
Tape du pied dans le fond
Pied de nez aux poissons
Et j’enfile mes bulles
J’affine mes cellules ;
Revoir la surface
Me voir dans la glace,
Odeurs du rivage
Couleurs du paysage,
Je me laisse envelopper
D’une liesse arrimée.