Mémoires, pages 60 à 62 / 311 – Dominique Capo

Les deux fils de nos arrière-petits-cousins nous ont souvent emboîté le pas. Ils nous rejoignaient dans la cour de leur maisonnée. Nous dévalions ensuite la rue principale dans un sens ou dans l’autre. Car ma mère aimait nous concocter des itinéraires détournés. Nous avons à des dizaines d’occasions emprunté le sentier goudronné bordant les parcelles … Lire plus

Mémoires, pages 57 à 60 / 311, – Dominique Capo

Quoiqu’il en soit, ma mère est infatigable. Elle a une énergie incroyable. C’est pour ça que, très vite, quand nous avons passé nos Étés et nos Hivers dans le Doubs, elle aussi nous a emmené en promenade. Son chien boxer en laisse, mon frère à nos cotés, elle nous conduisait chez nos arrière-petits-cousins. Nous avons … Lire plus

Mémoires, pages 56 à 57 / 311 – Dominique Capo

Quant à ma grand-mère paternelle, on m’a raconté qu’elle a des racines alsaciennes. Son mariage avec mon grand-père a été sa seconde union. Elle aurait précédemment convolé avec un espagnol avant de faire sa connaissance. Elle a été la tenancière d’une brasserie à Alger jusqu’à ce qu’elle, son mari, et son enfant – mon père, … Lire plus

Mémoires, pages 52 à 54 / 311, – Dominique Capo

D’autant que mes arrières grands-parents ou mes grands-parents ont eu une nette tendance à s’isoler. Quand ils demeuraient au sein de notre propriété familiale, si ce n’est pour aller faire leurs courses, ils ne se mêlaient pas aux affaires du pays. Que ce soient les fêtes du 14 Juillet, les commémorations du 11 Novembre, les … Lire plus

Mémoires, pages 50 à 52 / 311 – Dominique Capo

Durant ces années là, mes grands-parents n’ont passé que quelques semaines par an au sein de notre demeure familiale. Le reste du temps, ils ont logé en proche banlieue parisienne, dans une maison qu’ils ont fait construire à leur retour d’Afrique. Le siège de leur entreprise – où ils étaient la plus grande partie de … Lire plus

Mémoires, pages 48 à 50 / 311, par Dominique Capo

Souvent, à la saison froide, mon arrière grand-père nous préparait des gaufres pour quatre heures. Je le revois encore, penché au-dessus de sa cuisinière à gaz le couvercle refermé. S’activant autour de son gaufrier antique, moi et ma sœur – mon cadet ne les a pratiquement pas connu – assis à la table de la … Lire plus

Mémoires, pages 42 à 44 / 311, par Dominique Capo

C’est d’ailleurs pour cette raison que le jour où je lui ai menti pour qu’elle me donne un billet de cent francs – une somme non négligeable en 1986 ou 1987 -, je n’étais pas fier. C’était quelques semaines après la rentrée scolaire. Il pleuvait averse. Et comme d’habitude, le jour précédent, je m’étais rendu … Lire plus

Mémoires, pages 35 à 37 / 311, par Dominique Capo

Il existe, au cours de sa vie, de rares périodes de pure félicité que rien ni quiconque ne vient entacher. Bien que les années 2002 – 2004 aient été parsemées de drames et de profonds déchirements dans ma famille – une fois encore, rien que pour les relater, il me faudrait y consacrer un long … Lire plus

Mémoires, pages 32 à 34 / 311, par Dominique Capo

Ma seule alternative a donc été de concentrer mon attention sur la devanture présentant les innombrables livres disponibles. Il y en avait de toutes sortes, comme c’est encore le cas dans n’importe quel supermarché digne de ce nom. Là, il s’agissait de Bandes dessinées. Mais, une fois encore, il n’était pas de ma prérogative d’en … Lire plus

Mémoires, pages 31 à 32 / 311, par Dominique Capo

L’enfant que j’étais a été terriblement frustré. Il était exceptionnel que je ne revienne sans rien chez nous. Cela peux ressembler à un caprice de gamin. C’en était effectivement un ; je ne le nie pas. Mais en rédigeant cette Chronique, mon intention est de montrer la réalité telle que je la vivais tout le long … Lire plus

Mémoires, pages 29 à 31 / 311, par Dominique Capo

Le meilleur moyen d’échapper à mes obligations a été de demander à pouvoir rejoindre le rayon des jouets ou des livres. Il était fréquent que mes grands-parents – mon grand-père surtout – me concédait l’achat d’un Lego, d’un Playmobil ou d’un roman de mon age. Ils m’allouaient une somme à ne pas dépasser. Je courais … Lire plus

Mémoires, pages 28 à 29 / 311, par Dominique Capo

Quoiqu’il en soit, il ne nous a jamais accompagné jamais aux courses. Il ne nous a jamais escorté dans n’importe quelle sortie familiale du reste. Il a été très rare que mon père vienne avec nous au cinéma ou pour se promener en ville. Étant un gros fumeur, il ne supportait pas les lieux où … Lire plus

Mémoires, pages 26 à 28 / 311, par Dominique Capo

Puis, je me suis résigné à reprendre le cours de mes lectures habituelles. Un pincement au cœur, je me suis replongé dans les textes de la Bibliothèque Rose, de la Bibliothèque Verte, etc. Pourtant, désormais, je leur trouvais moins de saveur. Je les sondais avec moins de ferveur et de passion. Quelque part dans mon … Lire plus

Mémoires, pages 21 à 23 / 311, par Dominique Capo

Aujourd’hui, j’y suis davantage réceptif. Mais je suis toujours très sélectif en ce qui concerne les textes de Science-Fiction que j’apprécie. C’est la même chose pour la Fantasy, bien que j’y sois plus à l’aise en tant que lecteur. J’étais sur le point de quitter les lieux, insatisfait des publications que mes yeux venaient de … Lire plus

Le chevalier noir – Erwan Le Faucheur

Le chevalier noir.   La langue timide entrouvre Les angles humides au bord des douves. Le château fort enferme le trésor Du beau en un effort de forme qui résonne. Dans la chair le désir s’abandonne Quand l’instant éclaire, soupire, se donne.   Le forgeron qui chauffe à rouge la matrice Tel le tacheront les … Lire plus

Mémoires, pages 20 à 21 / 311 par Dominique Capo

De fait, ma chambre a été un des premiers lieux à être plus ou moins complètement aménagé très tôt. Et ce recoin a fait parti de ces améliorations apportées par mon père dès notre arrivée. Et c’est une demi-douzaine d’étagères qu’il y a posé les unes au-dessus des autres. Ces étagères qui ont bientôt été … Lire plus

Mémoires, pages 18 à 20 / 311, par Dominique Capo

Je n’ai pas vu les choses sous cet angle, bien entendu. Ce qui était le plus important pour moi à ce moment là, c’est qu’ils puissent m’offrir le jeu dont j’avais envie. Je n’ai pas imaginé les implications familiales et les conflits latents que cette générosité plus ou moins calculée a engendré. J’étais loin de … Lire plus

Mémoires, pages 17 à 18 / 311, par Dominique Capo

En tout cas, autant j’étais triste, malheureux, blessé lorsque je me rendais au collège, autant mes relations avec mon père et ma mère étaient compliquées, chaotiques parfois du fait de la détérioration progressive des relations de l’un avec l’autre, autant j’étais heureux dans ma chambre. Je m’y sentais à l’abri des vicissitudes de l’extérieur, de … Lire plus