PROSE de liberté .
Mon amour,
Oh ! Mon amour, écoute-moi ! Celà fait bien trop longtemps que tu es là-bas ! Mon cœur chagrine sans toi !
Mes bras se joignent à l’univers pour te soutenir dans les décombres de ta vie
Tes chansons de résistant seront toujours assouvies :
Elles t’apaisent et nous arrivent en écho avec la lune de minuit .
Tu es dans une cave ! Trop de noir te submerge
Je t’attendrai quoi qu’il advienne sur cette berge . Non, n’écris pas ta dernière lettre,
Laisse tes yeux sur ce mince filet de fenêtre.
Les bombes ont disparu , il n’y a que le silence !
Non, ne sois plus dans la souffrance !
Nous sommes ta délivrance .
Respire encore … Fredonne ce chant immémorial de métaphores ,
Même s’il y a de la sueur de sang qui s’écoule de tes pores .
Mes mots résonnent dans ta tête et comme Apollinaire
Tu m’écriras sur une fleur invisible à l’endroit à l’envers !
J’ai cette lumière et de mon seul rayon, je te retrouve derrière un barreau ! Tu regardes par dessus le toit comme Verlaine ! Tu parles aux oiseaux de passage car le printemps est déjà loin et avec cet été, un seul nid s’accroche à une branche, les œufs sont à peine chauffés car la mère en détresse cherche de l’herbe dans ce champ de désert . L’automne va revenir et le rougeoyant des feuilles vont rougir tes missives ! Tu es emprisonné de ton corps mais pas de tes pensées ! Tu écris dans le carré de ta geôle au charbon, chaque espace est noirci de tes désirs . Revoir le ciel, le soleil et ta terre !
Oh! Mon amour ! Je regarde la mer :
Je hurle avec tous ses horizons ! Ton fils est près de moi et me pose des questions !
– Où est-il mon papa ?
– Il est dans un pays en guerre : Il a filmé des blessés devant une ruine vierge et révolutionnaire! Il n’a pas volé, il n’a pas tué : De ses doigts, avec de la poussière encore ensanglantée, il a peint le mot liberté sur la cloison effondrée et il a tout diffusé. Il a été arrêté pour une peinture libérée pour que le monde sache la vérité ! Il a fait son métier ! Ton père, grand reporter, nous reviendra solide comme la pierre !
Et il pleure, ses larmes d’enfant s’unissent aux mousses blanches de la vague.
Le flux et le reflux s’harmonisent à ma prose .
Bientôt, il n’y aura plus de cris ! Tu m’offriras des roses. Ton fils de ses dociles mains confectionnera des colliers de pétales de bougainvilliers fraîchement cueillis ( les rameaux avec les épines seront brûlés pour ne pas te blesser ) : il te les mettra autour du cou pour te parfumer .
Ce panier de nacre sera orné de nos lettres bien conservées avec des perles des îles lointaines .
Ton retour sera applaudi sur la grande place de la ville et on détachera ta photo sous tous les drapeaux . Ils ne seront plus en berne .
Nous t’attendons avec la liberté dans nos coeurs !
LUCYE RAYE .
Je prends encore le risque sur une pente glissante d’engager ma plume pour qu’elle se pose sur les barreaux des prisons pour tous les hommes , femmes emprisonnées injustement. C’est le bon moment de voter les étoiles de partager . N’attendez pas que cette lettre soit sur l’océan dans une bouteille , elle échouera sur un rivage abandonné , récupérée par quelques individus , hélas illettrés ! On sera proche de la fin de l’humanité !
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http://www.liguepoetes.net/prose-de-liberte/
Superbe texte, merci Lucye, amitiés, un max d’étoiles
Merci Jeanine ,tes étoiles me font du bien .
Tu les mérites, bises
Si tu le dis ! hiii ! Belle soirée !
Bonjour mon amie Lucye j’ai lu ton texte avec tant d’émotions, il y a proverbe tunisien qui dit’ La prison forge les hommes’ et ton homme a fait son devoir en qualité de journaliste reporter. On paie trop cher notre engagement vers une nation, vers une opinion.
mes prières vous accompagnent tous les trois
mes amitiés
Je passe voter
Agréable journée bisous.
Fattoum.
Merci mon amie ! Ce texte est une fiction de la réalité. J’écris aussi pour les autres pour faire passer des messages .