Sous le soleil, elle fend la foule, le front hautain,
Le regard brillant, la bouche vermeille,
La démarche d’une reine, l’air lointain,
Le teint parfait, une merveille.
Sous la lune, martyre de son foyer, baisse les armes,
Par le joug de sa peine, brisée, achevée,
Tête inclinée ; chavire son pas, coulent les larmes,
Fond le masque face aux mains sur elle levées.
Bleu nuit est la fleur dessinée sur son visage,
Tracée par les poings d’un amour sauvage,
Jour après jour, année après année,
En secret, derrière les portes condamnées.
Silencieux et discret, sera son dernier adieu,
Avant qu’à jamais ne baisse le voile de ses yeux.
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Poème très touchant. Émouvant.
Hélas. Sort subi par tant.
Merci, Naëlle.