Écoute, mon petit gars, je sais pas qu’elle monde on te laissera,
Mais il est venu pour moi, le temps de tirer révérence.
Puisqu’ici, tu sais, rien n’a de sens.
La solitude sera mon dernier repas.
Je ne veux plus faire semblant d’être heureux,
Sachant que demain rien ira mieux…
Les dieux nous ont condamnés, à crever dans cette inhumanité !
Car ce siècle est mort, car ce monde est perdu.
Et je n’ai même plus les yeux pour pleurer,
Je n’ai que mes mains, pour abriter chagrin.
Je ne sentirai plus le parfum des fleurs de bon matin.
Les mômes crient leurs rages, par-delà les flots des océans.
Et puis, il n’y’a même plus d’étoiles dans le ciel,
Alors, ils ne rêvent plus de marcher sur la lune,
Mais ils rêvent de savoir comment se faire de la thune !
Qu’en est-il du souvenir du temps, où nous étions enfants ?
Dis-moi qui sont ces bourreaux, qui nous tuent sans un mot ?
Qui nous emportent et nous traînent à la tombe, quand eux, ils ont la lune…
Dis-moi pourquoi des hommes crèvent sous des ponts ?
Pourquoi nous ne sommes que des pions, des visages sans nom ?
Pourquoi l’on égorge encore des enfants ?
Il ne nous reste plus qu’un seul droit,
Celui de fermer sa gueule, pour finir tout droit vers le cercueil.
Qu’importe, notre cœur ne sais même plus comment battre tout seul.
Mais, je sais que viendra ce jour, où l’on sera libre, où l’on sera beau.
Lorsque l’on trouvera la paix, en touchant la lumière…
La vie ne m’a donné, pauvre de moi, que la loyauté.
Ainsi que des sanglots, pour uniques armes.
J’ai perdu mes rêves, jeté mon âme, noyé ma flamme…
À nos peines, à nos joies, à nos rires, à nos amours.
Mes amis, je garderai votre amour à tout jamais…
©Dorian Bilquart
Merci pour ce texte ! Tout est tristement vrai, mais gommez un peu votre amertume, c’est une personne qui a beaucoup vécu qui vous le demande.
Je vous remercie de vos conseils Simone ! En effet, “tout est tristement vrai”, hélas … Je tâcherai de “gommer” un petit peu, cette amertume à l’avenir. ( Même si mes écrits ne reflètent pas forcément l’extrême gaîté, l’immense joie. ) En vous souhaitant, une excellente journée !
Cher Dorian, si comme moi vous déposez le noir sur la feuille pour garder une certaine harmonie à la lumière du jour, votre texte est vraiment réussi. Il coule…sous entendu, les mots glissent tout seul et rien n’accroche ni ne gène (à mon humble sens en tout cas). Maintenant sur le fond, certes le mur est proche…mais l’action est toujours possible. Bon courage à vous et ne tirez pas votre révérence trop vite !
Merci beaucoup Anne, pour votre message qui me fait plaisir ! Oui, l’action est possible ! Mais, certains ont “le verbe haut”, mais pas “l’acte fort”… Haut les cœurs ! Agréable journée à vous.