Passerelle à miracles – Francis Sicard

Près d’un soleil de paille au fond d’un ciel frileux

Une âme se blottit contre un mur de silence

Et caresse le soir dont l’extrême opulence

Coule comme une braise aux arômes moelleux.

 

Quelques bouquets d’ivoire aux pouvoirs fabuleux

Plongent le souvenir dans une somnolence

Où blanchissent les mots et leur douce indolence

Dans des pots de cristal couverts d’or flosculeux.

 

Une vierge s’émeut d’une larme timide

Epousant le soleil dans une pyramide

Dont la pierre polie éparpille l’encens.

 

Le voyage du cœur est un profond mystère

Qui traverse le temps aux griffes de zostère

Pour échapper au bruit qui suinte des sens.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist@2015

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Francis Sicard

Francis Sicard (199)

Francis Étienne Sicard Lundquist

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blog http://lustresdesonges.over-blog.com
blog photographique

Biographie : Né à Prades en 1952, Francis Etienne Sicard Lundquist se passionne dès l’adolescence pour la littérature, en particulier pour Marivaux et Marcel Proust. Des études en Lettres classiques le conduisent à Lyon où il complète sa formation d’enseignant. Il n’exercera ce métier que brièvement puisqu’il rejoint Berlin en 1977 pour y résider pendant plusieurs années. Il y écrit son premier texte en prose Le Voyage Bleu. Après plusieurs séjours à Antibes et à Nice, il quitte Berlin pour se mettre au service d’une famille aristocratique allemande avec laquelle il voyage en Europe, en Asie et aux États-Unis. Il en rapporte une importante correspondance, caractéristique de son goût pour l’épistolaire. En 1983, il s’installe à Londres d’où il publie trois recueils de poèmes. Il rencontre des artistes, travaille à la refonte d’un monumental projet d’écriture Nuage de bois sec. Devenu proche d’un éminent exégète d’Oscar Wilde, il se consacre à l’étude de l’esthétisme.
Il rejoint le Languedoc en 1998. Il publie quelques textes dans la presse et répond à des appels à écriture, notamment à ceux de France Musique (Contes du jour et de la nuit de Véronique Sauger). En 2011, il crée un blog d’écriture consacré au sonnet de forme classique : Lettres de soie rouge. Proche de l’image, il publie sur la toile ses photographies accompagnées par des textes brefs. Aujourd’hui il élargit son champ d’écriture à la nouvelle et se lance un défi : la rédaction d’une partie de ses mémoires.

BIBLIOGRAPHIE
Vitraux de songe, poésie (sonnets), Ipagination éditions, 2015
Écritoire Vécue, poèmes, Édition Saint Germain des Prés, 1985
Ariane, poèmes, Nouvelles éditions Debresse, 1985
Le Voyage Bleu, roman, Nouvelles éditions Debresse, 1986
Car je suis l’oiseau magnifiquement guidé, poèmes, Le Méridien Éditeur, 1987
D’ailes et de Plumes, nouvelle, ouvrage collectif, Edilivre, 2012
Quatre sonnets, revue Népenthès N°6, décembre 2012
La ville et ses sanctuaires, poèmes, ouvrage collectif, Édition Épingle à nourrice et France Musique, 2013
Le Phénix renaissant de ses cendres, dans Anthologie du sonnet de Richard Vallance, Friesen Press (USA), 2013
POÈMES MIS EN MUSIQUE
Deux sonnets intitulés Deux odalisques : Constantinopolis et Bangkok à l’aube ont été mis en musique sous forme de lied par le chef d’orchestre et compositeur Olivier Penard dans le cadre d’une commande de l’Académie Francis Poulenc.
Première de la création en août 2021, église de Noisy (Indre et Loire). Enregistrement discographique prévu pour 2022.

AUDIOVISUEL
Contes du jour et de la nuit, lectures de Véronique Sauger sur France Musique, de 2008 à 2012
CRITIQUES
Un article écrit par Partryck Froissart, publié sur le site de La Cause Littéraire, 4 septembre 2016
à lire ici http://www.lacauselitteraire.fr/vitraux-de-songes-francis-etienne-sicard-lundquist

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4 réflexions au sujet de “Passerelle à miracles – Francis Sicard”

    • Cher Brahim,

      Encore une fois votre commentaire m’nchante et je vous en remercie.

      Les images qui naissent des mots courent sous nos cils comme des confettis de temps dont le cœur se nourrit gloutonnement, c’est l’aube et sa parure d’or, la nuit et son diadème en perles, ou encore ce souffle de parfum que nos mains cherchent à caresser.

      Merci encore de tout cœur

      Cordialement,

      Francis Etienne

      .
      Sur le banc d’une rue où se couche la neige
      Des éclats de soleil font des tours de manège.

      • Je suis encore bouche bée devant votre commentaire Francis, qui est à la hauteur de votre grand cœur…vous vous exprimez comme un poète qui ne peut pas se passer de ses rimes imagées au plus haut point et ça fait rêver !…Surtout restez comme vous êtes et ne quittez jamais notre site et sa communauté, nous en serions tellement tristes, sincèrement.

        • Bien cher Alain,

          Vos mots si étincelants de joie creusent mon âme d’une nouvelle grâce. Vos craintes de me voir vous abandonner reposent sur du sable et vous vous alarmez pour des lambeaux de songes. Non je ne vous quitterez pas et vous serai fidèle, tant que vous existerez.

          Un poète est un pèlerin qui traverse forêts et plaines, rivages et sommets, et cueille sur sa route des besaces de figues, de mûres et de raisins, pour les offrir, comme obole, au lointain lazaret qui, bientôt, lui ouvrira son huis de bois, au cœur d’une nuit d’hiver, lui qui vient partager ses trésors avec Dieu et des hommes en prière.

          Voyez comme le fond de mon écrier tache mes joues de larmes.

          Très cordialement,

          Francis Etienne

          Une lune de soie éponge de sa manche
          Les flaques d’un soleil que la nuit endimanche.

          .

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