Pour qui sont ces brouillards qui cachent l’horizon ?
Ils dessinent d’un coup un nouveau paysage
Que traverse parfois un oiseau de passage
Témoin silencieux d’un monde furibond !
Mon cœur, tout chaviré, tel un bateau qui coule,
Est un fétu de paille accablé par le sort.
Pourra-t-il, quelque jour, arriver à bon port
Tant le flot furieux le bouscule et le roule ?
Quand vient le souvenir des temps qui sont passés,
Comme ils sont longs et lourds, ces soirs de lune sombre
En un affreux gâchis dont on ne voit que l’ombre,
Que fait le vent du nord, des rêves envolés !
Pour retrouver enfin une porte accueillante,
Combien faudra-t-il donc de jours de désespoir
Pour nous sortir du fond de ce monde si noir
Par la route qui va si durement montante ?
Le ciel est bas et noir, triste comme un trépas,
Et l’azur des hier a chu dans la géhenne.
C’est l’heure de partir en emportant sa peine,
Oubliant le bonheur qu’on ne connaîtra pas !
Ce brouillard nous pénètre d’une grande tristesse mais que ce poème est Beau ! bonne journée à vous et retrouvez vite le soleil !
Colette
que c’est beau l’alexandrin dans le brouillard !!
une réussite poétique ce poème, grand merci de ce partage