Métamorphoses – Contu Aurel

nous nous vivons  nos existences banales dans les boîtes d’allumettes

dans ces abominables blocs communistes

(artefacts hérités de père en fils)

et  devenons lentement-lentement des gens-mollusques

vivant en nos propres coquilles-kafka

dans une solitude douloureuse

comme ça Gregor Samsa

gravitant  entre un cerveau malade

et un coeur dévasté par les peurs

dans un monde de son Kafka

dans lequel vous pouvez vous réveiller le matin dans une blatte de cuisine

éberlué

marchant sur le fémur d’une dame de moeurs légères

qui habite rez-de-chaussée

elle-même, aussi, une femme-scarabée

qui promène tous les matins ensemble avec un chien-loup

et un lapin

(parfois l’absurde est plus terrible que la réalité!)

le corps de la dame avec un boa en fourrure

accroché au mur

c’est le seul souvenir à propos du passé

à partir du temps dans lequel nous étions encore quelque personnes

en quelque misérable boîtes d’allumettes…

 

⊙Contu Aurel

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Invité
23 août 2019 22 h 37 min

métamorphose est déconcertant, comme cet écrit qui chavire l’esprit
merci

Anne Cailloux
23 août 2019 19 h 57 min

Très beaux texte d’un autre monde qui pourtant et pas loin du notre, d’un genre pas commun
Sans vous manquer de respect, restez barré, ça vous va à la perfection et cela me va bien, j’aime
encore
Anne