Enfant d’la rue, fils d’une putain,
Père alcoolique et bon à rien,
A l’Assistance, il a grandi
Une mère par là, un père par ci
Pas facile de tisser sa toile
Quand on est le fils de personne
Qu’il faut compter sur une étoile
Qui dès l’départ, s’avère pas bonne
Enfance, adolescence gâchée,
Jamais une fête, jamais un jouet
Esclave jusqu’à n’en plus savoir
Des profiteurs du désespoir
Une femme qu’il aura épousée
Qu’il a chérie, qu’il a aimée
Que le destin lui a volé
Par maladie interposée
Malgré tout ce flux de misère
Il fut un homme de caractère
Portant en lui toute cette fierté
D’être le peu de c’qu’il était
Il n’aura jamais eu d’enfant
Mais comme il disait subtilement
Pour leur donner la vie qu’ j’ai eu
Vaut mieux n’avoir jamais vécu
Un soir, la mort l’a rattrapé
Crise cardiaque à quarante ans
Son coeur fragile a trop donné
Dans cette vie de faux-semblants
Il est parti comme il est né
Dans le plus grand anonymat
Y en a pour qui, l’adversité
Va de naissance jusqu’à trépas.
Telle vrai…FATALITAS. Il faut vraiment en vouloir pour pas sombrer.
Certains on vraiment du courage et de la volonté..
Que leur départ les rendent heureux..
Très bel écrit.
Anne
Oui, Gilles, il faut bien reconnaitre que certains ont un destin tragique du debut a la fin… a les ecouter on relativise nos “petites miseres”. Mais parfois d’un geste ou d’un sourir on peut les aides beaucoup plus qu’on l’imagine ! Alors soyons attentifs à ceux qui sont sur le bord de la route