MARRAKECH, ROSE DE L’ATLAS
J’ai erré longtemps, ô Marrakech dans ton été brûlant
Et des larmes de sel me sont venues aux yeux.
Sur l’avenue Guéliz, le Chergui n’épargne ni les palmiers tremblants
Ni les voiles des femmes qui se hâtent on ne sait vers quoi
Puisque le temps ici ne compte pas…
Où vont elles ces femmes fourmis de noir vêtues ?
Tenant d’une main leur djellaba pour que le vent
N’offense pas leurs charmes défendus.
Vont-elles perdre leur âme Place Jeema El Fna
Se laisser envoûter par le chant et la danse
Des anciens esclaves Gnawa
Qui les amènent aux limites de la transe ?
Vont-elles se ressourcer à la Ménara ?
Abondance d’eau morte dans un océan de palmes
Et se remplir les yeux de cette mer inerte
Pour rafraîchir leur corps en feu ?
Ou vont-elles, à l’appel du Muezzin
Lorsque le couchant arrose Marrakech de lumière
Prier à la sublime Koutoubia
Qui éclaire la ville comme un saphir ?
Toi le riche, toi le prince du Riad
Promène toi d’un pas nonchalant dans la Médina
Pénètre toi des couleurs de ces belles gandouras
De l’odeur des épices, kasbour, kamoun, safran
Et par dessus tout, écoute le rythme lancinant des tablas.
Toi le riche, toi l’amoureux du pays Marrakchi
Lève des yeux tout neufs et tu verras sur l’Atlas
Les neiges éternelles, couronne sur le front des femmes
Belles Fatima, Malika, Radija, blanches colombes
Fleurs d’arganier qui poussent sur les épines du soleil.
Toi le riche, toi le nanti, devant ces merveilles :
Reste humble et recueille toi.
©Marie Combernoux
Une ambiance, des couleurs, des fragrances et de beaux souvenirs ravivés grâce à vous Marie. Votre (p)rose de l’Atlas est fleurie, merci.
poème : Marrakech, rose de l’Atlas
MERCI à tous ceux et celles qui ont aimé mon poème, je suis très attachée au Maroc que j’ai connu parce que mon ex mari est franco-marocain et je suis rentrée dans le Maroc profond, plusieurs années d’affilée, j’ai adoré ses habitants, la beauté de ses paysages, le désert,et…la cuisine ! j’ai vécu des moments extraordinaires, sous la tente des berbères, au cours de mariages, sur les pistes du désert et dans les villes impériales. j’avais même un peu appris l’arabe , du moins j’arrivai à comprendre, mais faute de ne plus l’entendre, je l’ai oublié en partie. Je suis fan de ALI ALAOUI, je l’ai vu 3 fois à Toulouse. J’ai même rencontré le dernier moine survivant du massacre de Thibirine en Algérie. Il vit à Midelt dans un monastère. Bref, j’ai dans ma tête beaucoup de nostalgie pour ce pays.
Encore merci et bonne inspiration à vous aussi !
Amicalement votre,
Bravo Marie, très beau partage
mes amitiés
Fattoum.
Belle introduction Marie !
Nous avons hâte de découvrir vos autres textes.
Merci pour vos partages.
Bien à vous,
ALain