Marin, tu meurs – Régina Augusto

Marin, tu meurs…

 

Dans le ciel tourmenté charrient tous ces nuages

Dans le bleu en trouée on peut lire la rage

Qui secoue l’océan et trouble le paysage

Le voilier dérivant a perdu ses cordages.

 

Les vagues en déferlant emportent les marins

Qui s’attachent en hurlant, espérant qu’au matin

La tempête épuisée ne sera que crachin,

Le commandant enfin décomptera les siens.

 

Dans la houle furieuse tous les hommes tressaillent

Le vent souffle les feux et les marins déraillent,

Sur le pont ils sont deux que la peur assaille

A la proue l’un d’entre eux tombe à l’eau et braille.

 

Et leur vient un mur d’eau juste par le travers

Qui emporte le bateau pour une dernière misère,

Le roule comme un tonneau et les marins si fiers

Vont faire le dernier saut l” au fond de la mer.

 

Au matin il ne reste que la coque éventrée

Pour un destin funeste un marin est attaché

Au mat qui s’est brisé, sur son visage cireux

On devine l’épopée de ces hommes courageux.

 

Régina Augusto Auteure.

Texte protégée.

Fleur d'espoir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Invité
4 juin 2016 20 h 53 min

Merci ma Régina très beau.

Véronique Monsigny
Membre
3 juin 2016 11 h 47 min

Oceano nox ! Belle hommage à ces hommes de la mer qui partent en mer, non pour le sport et la promenade, mais juste pour survivre… Merci pour eux et pour nous Régina !