Lorsque viendra la nuit,
Insolente ennemie,
Dans l’ultime décor
Envelopper mon corps,
Mais que restera-t’il ?
De toutes ces années
Dans le vent déroulées,
De ma rêveuse vie
Et de mon énergie,
Mais que restera-t’il ?
De ces déplacements,
Ces mauvais placements,
Cette envie d’autre vie
Toujours inassouvie,
Mais que restera-t’il ?
De ces allers-retours
Pour clore le parcours
Inévitablement
Du bien “prodigue enfant”,
Mais que restera-t’il ?
Quelques objets fanés,
Reliques du passé,
Ô si chers à mon coeur
Souvenirs de bonheur,
Mais que restera-t’il ?
Mes toiles peut-être
Ne sont pas de Maître,
Elles sont intimistes,
Pardon pour l’artiste,
Mais que restera-t’l ?
Pas même une maison,
Un semblant d’horizon
Qui une fois disparu
Garde notre vécu,
Mais que restera-t’il ?
Quelques photographies,
Un visage qui sourit,
On a figé le temps
Qui s’est enfui pourtant,
Mais que restera-t’il ?
Un parfum encore
Flotte dans ce décor,
Ô souvenez-vous en,
Il m’a suivie longtemps !
Mais que restera-t’il ?
Ô mes chers, très chers,
Voyez votre mère
Qui en héritage
Vous laisse un nuage …
©S Gibert
De la vie il ne reste que la mort.
Merci pour ce joli poème sur l’après vie et ceux qui restent pour nous pleurer en doux souvenirs.
Vous écrivez avec humilité et cela donne un poème magnifique.
Bonjour Laurence, je suis très touchée par votre message, en effet, je n’ ai pas d’autre choix, la personne dont il est question est bien moi ! Bon week-end.