Ma prairie a chassé le soleil de son domaine
partout de grands masques de peur
les lits sont déserts les salons pleins de poussière
la vie joue au cache-cache avec les balles
et court vers le val des nuits et des jours incertains
Chaque heure est un instant d’angoisse
chaque aube une guêpe qui agresse les nerfs
l’estomac vit de petits larcins
les pièces d’arts célèbres sont offertes aux flammes
Une pluie de sang a rougi ma prairie
les patriotes servent de pitance aux charognards
la seule issue ici c’est la tête au bout d’une épée
frère ! ne cherchez plus ici l’Homme
c’est un masque froid qui a empalé son âme
Ma prairie a chassé le soleil de son domaine
abîme oh des moissons de douleurs
et personne pour pleurer et enterrer
nos morts en série
Mais que l’homme est donc cruel !
Pourquoi tant de haine ?