L’escroc au billard (2) – Saber Lahmidi

 

Je vis dans une métaphore décalée et fantaisiste pour échapper au brouillard, comme un joueur de billard qui s’échappe également lorsqu’il veut quitter le jeu invoquant certaines raisons et des faux problèmes créant une atmosphère tendue.

 

 

 

Je fume la bouffarde noircie.
Fêtant la flotte des cauchemars.
Ici, sur le lit de mes soucis…
Mon humeur raconte des bobards :

Tasse d’angoisse bu par l’oubli.
Et des fumées forment un brouillard.
Le temps redit mes mots et les lit,
Un dé bavard, jeté au hasard.

Le silence abandonne ses traits.
Ouvre dans mes idées, un bazar.
D’illusions, peignant un portrait,
Dans le décalé galerie d’art.

Une nuance affamée de suite.
Des évasions aléatoires.
J’espère trouver l’accès de fuite.
Plus tard comme l’escroc de billard.

Dans l’abri vide, Il vit en faillite.
Tôt, il veut restaurer sa gloire
Il rêve et pense qu’il la mérite.
Cherchant à provoquer des bagarres.

Tôt ou tard, l’aube se lèvera,
Ouvrant la grande porte à l’espoir.
Tout le brouillard se dissipera,
Tout est clair, bonjour, nouveaux devoirs !

Saber Lahmidi

Saber Lahmidi (161)

Médecin et poète tunisien, Saber Lahmidi conjugue les langages du corps et de l’âme dans une écriture profondément humaniste et symbolique. Né à Tozeur, aux portes du désert, il puise son inspiration dans la lumière du Sud, les palmiers de l’oasis, et les silences du sable.

Auteur de plusieurs recueils poétiques bilingues (arabe-français), dont « La lumière m'entoure » et « Quand l’amour devient vers », il explore les thèmes de l’exil, de l’amour sacré, de la mémoire, et de la quête de soi. Sa plume navigue entre philosophie et émotion, entre le murmure d’un vers et le cri d’un monde intérieur.

Membre actif de Plume de Poète depuis 2020, il partage ses écrits comme autant d’éclats d’humanité, croyant en la poésie comme espace de guérison et de transcendance.

S'abonner
Me notifier pour :
guest

2 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Colette Guinard
Membre
16 mars 2021 20 h 13 min

Saber,l’aube se lève pour laisser place à l’espoir , c’est ainsi qu’il faut voir la vie, elle passe tellement vite, qu’il faut en profiter et toujours garder l’espérance du lendemain ,bonne soirée à vous Colette