
Petite fable affable
Sur un parquet qui flottait,
Dans une chambre oubliée,
Famille Souris trottait,
Affairée, sans babiller.
On courait, se bousculait,
Pressé par on ne sait quoi
De stressant qui acculait
À l’urgence, à rester coi.
Pourtant, ici, point d’humain
Et encore moins de chat !
On s’activait, des gamins
Aux plus vieux des poussah.
C’est à croire que demain
N’existerait pas pour eux !
Venu en un tournemain,
Un rat blanc, poussiéreux,
Les troubla quelques instants
Et questionna quelqu’un.
On répond à l’insistant :
« Qui veut paraître important
Et non vulgaire importun
Cherche comme s’il allait trouver ;
Trouve comme s’il avait
À chercher plus opportun ! »
© Christian Satgé – décembre 2014
Partager la publication "Les souris qui traçaient – Christian Satgé"
Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.
Lire la suite du même auteur :
Nombre de Vues : 0
Merci Christian, c’est toujours aussi limpide et agréable. Amicalement.