Il est des gens qui parfois vous donnent,
La sensation bien désagréable,
Qu’en parlant ils en font des tonnes,
Produisant des efforts incroyables,
Pour finalement vous sortir,
Ce qu’en un mot ils pourraient dire,
Tous, de mots rares ils sont férus,
Billevesées et coquecigrues.
Qui n’a jamais ressenti en son for,
Que cette non-pudique afféterie,
N’était en fait qu’autolâtrie,
Pour certains véritable sport,
Somme toute, bien théoriques,
Ces tirades amphigouriques,
Le bourru se fait incongru,
Billevesées et coquecigrues.
Pire ! Car avec eux et bien qu’abstèmes,
On s’enivre jusqu’à la nausée,
On s’emmerde post-mortem,
Rien, jamais, ne vient amuser,
Leurs conférences pourtant chiantes,
À la limite émétisantes,
Pourtant chaque jour de nouvelles recrues,
Clament billevesées et coquecigrues.
Voyez-vous bien souvent les ternes oublient,
Que des coprolithes on en fait des drôleries,
Qu’au lieu de dessiner une noble caste,
Seulement on voit poindre des agélastes,
C’est que quelque chose doit leur manquer,
Même si la prétention est innée,
Personne en naissant jamais ne sut,
Dire billevesées et coquecigrues.
Sans doute ont-ils toujours prié sans l’avouer,
Pour plus qu’être écoutés se faire gamahucher,
Car pour mettre à bas l’égoïsme,
Rien de mieux que le priapisme,
Et pour atteindre l’infinie extase,
Quoi de mieux qu’une bonne épectase?
Et ainsi laisser dans un salut,
Les billevesées et coquecigrues.
Enfin il serait franc de proclamer,
Que sans être maladif,
Tous nous sommes un peu touchés,
Avec raison et pour simple motif,
Qu’éviter la pédanterie,
N’exclus pas les coqueteries,
Et qu’on peut faire rimer baiser et cul,
Avec billevesées et coquecigrues.
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