LES MEDITERRANEENS
(Un homme entre en scène, une guitare à la main. Costume noir, chemise blanche, cravate noire, regard triste à la Buster KEATON)
- Bonsoir Mesdames, Bonsoir messieurs, je vais vous interpréter une chanson de ma composition, que j’ai intitulée :
«CHANSON QUI FAIT PLEURER »
Il poursuit sur un ton pathétique,
- Je vais vous demander d’être indulgent, car c’est la première fois que je la chante en public, et je crois que ce sera la dernière.
(Il pose le pied sur la chaise, dont l’assise cannée cède. Il regarde la chaise, son pied, se rend en coulisse et revient avec une chaise à roulettes. Il recommence son entrée sur le même ton pathétique.)
– Bonsoir Mesdames, Bonsoir Messieurs, je vais vous interpréter une chanson de ma composition, que j’ai intitulée :
« CHANSON QUI FAIT PLEURER »
(Il pose le pied sur la chaise, qui, étant à roulettes, traverse la scène. Il la regarde d’un air étonné, et, sans dire un mot. Un accessoiriste arrive en courant et pose devant lui un minuscule tabouret. Il refait une 3e entrée, toujours sur le même ton.)
- Bonsoir Mesdames, Bonsoir Messieurs, je vais tenter de vous interpréter
une chanson que j’ai intitulé : « CHANSON QUI FAIT PLEURER »
(Il pose le pied sur le tabouret qui est vraiment trop petit et, qui ne lui permet pas de coincer sa guitare, il se contorsionne vainement, puis renonce. Il reste debout, accorde sa guitare et casse une corde. Il s’assoit sur le tabouret et se met à pleurer.)
– Putain, rien ne marche….rien ne marche… je crois que si je décidais de me tirer une balle dans la tête, le revolver s’enrayerait !
– Voilà, ce soir je voulais vous chanter « UNE CHANSON QUI FAIT PLEURER », résultat, tout le monde ri, et c’est moi qui pleure.
C’était l’histoire d’un employé qui en avait marre de faire un métier qu’il n’avait pas choisi et qu’il était obligé de faire pour les gosses, les traites de la maison qui l’empêchaient de dormir, alors que certains dorment d’une traite, les impôts, l’URSSAF, et autres, alors que sa seule envie c’était de partir n’importe où, de préférence au soleil, entouré de filles, de préférence jeunes et jolies, avec de l’argent, de préférence beaucoup…
C’était triste…, triste…, et tout le monde ri.
C’était l’histoire d’un employé qui comptait les jours le séparant de la retraite, comme un prisonnier compte les jours le séparant de sa libération.
C’était d’un triste,…. Mais d’un triste…, Et tout le monde ri.
Je voulais vous faire comprendre combien il était heureux lorsque le réveil sonnait le samedi, et qu’il s’apercevait qu’il n’avait pas à aller travailler. C’était triste…, triste…., triste…, et tout le monde ri.
Il était allé voir un psychiatre, qui lui avait dit :
« Ce n’est rien, vous faites une fixation sur le travail. Çà fait 100 Euros »
- Putain le mec ! un quart d’heure 100 Euros, pour s’entendre dire ça !
Alors il s’est dit : « Je vais raconter mon histoire, et je vais simplement demander 10 Euros à chacun.
Une fixation sur son travail…. la belle affaire… il savait bien qu’il faisait une fixation sur le travail, en effet nous les MEDITERRANEENS
nous sommes des gens qui faisons une fixation sur le travail.
Nous avons le défaut d’associer au concept de travail le concept de pénibilité, ce que, d’après le psychiatre et COUE, il faut éviter de faire.
D’ailleurs les grands hommes de ce siècle, tels HITLER et STALINE l’avaient très bien compris. C’était dans la joie qu’ils faisaient travailler leurs con…citoyens et certains touristes, ils leurs avaient même construit des camps de vacances à AUSCHWITZ, DACHAU, SOBIBOR, en SIBERIE, et eux, ils n’y allaient jamais hein !! C’est pour dire.
Et bien nous Méditerranéens, malgré leurs exemples, nous n’avons rien compris, à tel point que lorsque le pauvre ADOLF nous invitait à venir travailler chez lui, nous parlions de S.T.O, ce qui pour nous, voulait dire :
SERVICE DU TRAVAIL OBLIGATOIRE, toujours cette référence au concept de pénibilité, alors que cela se traduisait en allemand par :
SOURIEZ TOUJOURS DANS L’OUVRAGE.
Et pourtant…., et pourtant…, comme dirait AZNAVOUR, il ne faut pas croire que STALINE se référait comme on aurait pu le penser à MARX, ENGELS, et TUTTI QUANTI, un autre penseur, italien celui là, non il se référait à un grand auteur Français : DUMAS, non pas celui qui se fait offrir des chaussures sur mesure, et des statuettes, non l’autre, celui dont la devise était, et quelle qu’elle fut, elle valait certainement plus que le rouble, celui dont la devise était, disais-je « UN POUR TOUS, TOUS POUR UN », ce qui, dans la bouche de STALINE, qui avait l’habitude de tronquer les phrases, était devenu « TOUS POUR UN » sous entendu « TOUS POUR MOI ».
– Dieu qu’il aimait tronquer JOSEPH ! Ah, c’était un grand tronqueur !
Il a commencé par tronquer les phrases, puis les poches, puis les couilles, puis la tête, alouette…alouette… non …, non…, je déconne.
Après lui d’autres ont suivi, il y eut NIKITA, entre parenthèse, pour ceux qui ne l’ont pas vu, je vous signale que c’est un très bon film, quoique déjà ancien, avec la très jolie Anne PARILLAUD qui ne veut pas qu’on dise que c’est Alain DELON qui lui a mis le pied à l’étrier.
(s’adressant à une spectatrice)
- Oui Madame ! dans le monde du cinéma, c’est comme ça qu’on dit, à leur décharge, si j’ose dire, il faut reconnaître qu’elle a un bel étrier, et qu’il a parait-il un beau pied….
Puis il y eut LEONID, qui sous ses apparences de DROOPY soviétique avait un énorme sens de l’humour.
Je vous fais juge, si vous l’êtes déjà choisissez un autre métier, vous avez droit à deux jokers.
Un jour qu’il recevait l’encore belle Brigitte BARDOT, vous savez celle qui, aimant tellement les bêtes a écrit qu’elle aurait préféré mettre au monde un chien plutôt que son fils, je suis sûr qu’elle ne pouvait plus en avoir, car le berger…. Allemand avec qui elle a essayé a eu toute une portée avec une autre chienne, bref revenons à nos moutons, alors qu’il recevait l’encore belle B.B qui était allé là-bas pour défendre les merles menacés d’extinction en raison de la neige – la dinde, elle pensait sans doute que LEONID pouvait faire cesser la neige de tomber – il lui dit galamment par pure politesse : (avec l’accent)
« Demandez-moi ce que vous voulez »
Et B.B se trompant de papier qu’un farceur de son entourage – LE PEN sans doute – lui avait glissé dans sa poche déclara :
« Je voudrais que vous accordiez un visa à tout soviétique qui le demande »
Stupeur chez les officiels qui étaient là pour entendre parler de merle et qui entendaient une greluche mettre à mal l’embryon de bribe de réchauffement qui commençait à balbutier dans les relations FRANCO-SOVIETIQUES.
De son coté, LEONID vira à l’amer, mais sans se démonter lui répondit aussi suavement qu’il pouvait le faire :
« Ah ! Ah ! Petite coquine ! Vous voulez rester seule avec moi. »
Ensuite il y eut deux météorites : ANDROPOSE et TCHERNENKO qui lui l’avait largement dépassée, et enfin vint le grand GORBATCHEV, qui, en fin stratège accorda ce que LEONID avait finalement refusé à B.B.
Et bien ! Que croyez-vous qu’il advint? Les premiers à quitter l’UNION SOVIETIQUE furent les juifs, les ingrats, qui s’en allèrent se dorer au soleil d’ISRAEL. Ils n’avaient pas l’air de croire au redressement de ce pays, quand on voit ELTSINE et maintenant POUTINE, on n’y croit pas non plus.
Il faut dire que les juifs sont réputés pour être pessimistes.
Pour ma part, je ne pense pas qu’il y ait un pessimisme juif, je pense qu’il s’agit plutôt d’un pessimisme MEDITERRANEEN, car outre le fait de faire une fixation sur le travail, nous sommes nous MEDITERRANEENS des gens pessimistes.
Ainsi vous connaissez tous l’exemple de la bouteille à moitié vide – c’est le pessimiste – et de la bouteille à moitié pleine – c’est l’optimiste -, eh bien pour ce qui me concerne, je peux vous dire que même si j’ai une bouteille pleine entre les mains je me dis : « Putain je vais la casser ».
Je voudrais vous faire comprendre qu’il n’y a pas un pessimisme juif, mais Méditerranéen, encore que pour eux, ça n’a jamais gazé très fort…
Lors de la guerre du golfe, ils s’en sont plutôt bien tirés, ils ont pu éviter les Skuds et les morts étaient dans les rangs irakiens. Il parait qu’ils en ont eu tellement que SADDAM Hussein voulait faire une opération « Un homme, un arbre », mais il a dû y renoncer car il n’y avait pas assez d’arbres. A défaut il a pu organiser les SKUDS contre LES KURDES, mais contrairement à la guerre du golfe, on n’a pu rien voir à la télé, il parait que les films de KU …RDES ne doivent pas passer à l’antenne.
Puis il y eut une autre guerre organisée celle-là par BUSH fils, qui voulait faire mieux que son père, un le complexe d’Œdipe peut-être,
Cela nous a valu une autre guerre, lorsque je dis nous, il s’agit plutôt des IRAKIENS, mais BUSH est tellement con… qu’il est arrivé à nous faire apprécier SADAM Hussein.
A ce propos, je regardais l’autre jour une émission sur l’Amérique profonde, eh bien je peux vous dire que si l’on n’a pas encore trouvé le nombril du monde, on a trouvé son trou du cul : c’est MIDLANDS au TEXAS, lieu de naissance de BUSH.
Quant aux Israéliens il faut reconnaître qu’ils sont plutôt mal entourés…, les Palestiniens, les Syriens, Les Jordaniens, les Egyptiens, … et tous des arabes en plus !! Mais aussi quelle idée !
N’étaient ils pas bien essaimés de par le monde, un soupçon par ci, une petite crotte par là, une pincée de ce côté ci, une larme de celui là, non ces cons ! Ils ont choisi ISRAEL.
Ne croyez pas qu’en employant ce terme c’est mon antisémitisme primaire qui ressurgit du fin fond de mon être où il était enfoui, comme il est enfoui en chacun de vous, bande d’antisémites !! Mais convenez avec moi que pour se faire donner un pays dans ce coin là, un désert !! Il faut vraiment être con ! Et dire que leurs ancêtres avaient réussi à le fourguer aux arabes !
Ils auraient dû savoir pessimistes comme ils sont, qu’en reprenant ce territoire, ils allaient au devant de déboires importants.
Au fait, vous connaissez le nom d’un des principaux créateurs de l’état d’ISRAEL ?
(Il fait semblant d’avoir entendu une réponse)
Quel est le con qui a dit oui ?
Putain il vient au spectacle, il paie sa place, qui entre nous soit dit n’est pas donnée… Ah vous avez droit à un verre…
(Il se tourne vers le bar, ou vers le patron, et par signe fait comprendre qu’il en voudrait un)
Qu’est ce que je disais ? Ah oui ! Il vient au spectacle et il n’y participe pas.
Oh ! Oh ! Oh ! On n’est pas chez Jacques MARTIN ici, on n’est pas à incroyable mais …. (Il tend l’oreille)
(Si le public reprend : « vrai »)
C’est incroyable….
(Si le public ne dit rien)
Ah ! Nous avons un public plus intelligent que celui de Jacques MARTIN, Oh ! Oh ! Ce n’est pas la peine de bomber le torse, il n’y a aucun mérite.
Je reprends donc, pour celui qui a répondu. Lorsque je pose une question, il ne faut pas lever le doigt comme à l’école et répondre, car alors vous m’enlevez tous mes effets, et sans ceux-ci je suis comme nu, ce qui soit dit entre nous n’est pas un si beau spectacle, encore que….
Non… lorsque je pose la question, il faut rire, dire non, ou se taire, pendant un certain temps, qui ne doit pas excéder les trois secondes, car au-delà je pourrais croire que vous en avez marre de moi et je pourrai alors me tirer, ce que je ferais si tel était le cas, vu que je suis… pour ainsi dire…
(il regarde le directeur) bénévole, et ça n’arrangerait pas les affaires du Directeur, ni (regardant le fond de la salle) celles du monsieur du fond qui pourrait m’écouter au lieu de chercher je ne sais quoi dans la culotte de sa voisine..
Non… Non… ne vous retournez pas… un peu de tact…
(Regardant toujours vers le fond de la salle)
Non ce n’est pas à vous que je m’adresse Monsieur, car question de tact… je pense que je n’ai plus rien à vous apprendre… n’est-ce pas Mademoiselle…
Donc je reprends…
Vous connaissez le nom du principal instigateur de la création D’ISRAEL?
(Il compte vite sur ses doigts 1..2..3)
Non.. Eh bien, il s’appelait BALFOUR, vous vous rendez compte…
BALFOUR … c’est incroyable…
(il attend, si le public reprends : Mais vrai..)
Et ils remettent çà (air désabusé)
Et bien ils n’ont pas été souvent au bal, tandis ….. Et on dit du peuple Juif que c’est le peuple élu. Je suis sûr que si c’était à refaire il ne se serait pas présenté.
BALFOUR ! Ce pédé d’anglais ! Ah oui ! Je ne sais pas si vous le savez mais si le Méditerranéen est pessimiste, l’anglais est pédé, sauf Mme TATCHER bien entendu, qui bien qu’étant anglaise était appelée la « dame de fer ».
Pour étayer mon affirmation je vais vous raconter une petite histoire.
C’est l’histoire de deux types qui se trouvent sur un paquebot rentrant en Angleterre, du temps de l’empire des Indes.
Un jour ou deux après le départ, l’un des deux s’avance vers l’autre et après moult circonvolutions, car l’anglais est pédé et timide, lui demande :
- N° 1: Are you British? (Etes-vous britannique?)
- N° 2: Yes (Oui)
- N° 1: Oh! What a strange thing, I am British to! (Oh quelle chose étrange, je le suis également)
Puis ils se quittent, car l’anglais n’aime pas importuner outre mesure.
Le jour suivant…
- N° 1 : Good morning Sir ! (Bonjour …)
- N° 2 : Good morning ! (Bonjour)
- N° 1: Can I ask one question please? (Puis-je vous poser une question s’il vous plait ?)
- N° 2: Yes off course! (Oui bien sûr)
- N° 1: Are you English? (Etes-vous Anglais?)
- N° 2: Yes I am! (Oui je le suis)
- N° 1: What a strange thing! I am English to! (Oh quelle chose étrange, je le suis également)
Et ils se quittent de plus en plus heureux de cette coïncidence.
Avez-vous noté la progression de la démarche. Il lui demande d’abord s’il est britannique, ce qui englobe l’Ecosse, l’Irlande, le Pays de Galles, puis sa question se fait plus précise, et il lui demande s’il est Anglais, ce qui représente à ses yeux le NEC PLUS ULTRA.
Le jour suivant…
- N° 1 : Good morning Sir ! (Bonjour Sir)
- N° 2 : Good morning ! (Bonjour)
- N° 1: What a beautiful day! Isn’t it? (Quelle belle journée n’est-ce pas)
- N° 2: Yes it is! (Oui effectivement)
- N° 1: Can I ask another question Sir? (Puis-je vous poser une autre question ?)
- N° 2: Sure! (Bien sûr)
- N° 1: What is your job? (Quel est votre metier ?)
- N° 2: I am Indian Army officer! (Je suis officier de l’armée des Indes)
- N° 1: It’s very strange thing, I am Indian Army Officer to! C’est vraiment une chose étrange, je suis également officier de l’Armée des Indes)
- N° 2: Really? (Vraiment)
- N° 1: Yes! (Oui)
- N° 2: It’s very strange thing! (C’est vraiment curieux)
Ils se quittent de plus en plus heureux.
Le jour suivant…
- N° 1 : Good morning Sir ! (Bonjour Sir)
- N° 2 : Good morning ! (Bonjour)
- N° 1: It’s long way to LONDON, isn’t it? (C’est un long voyage jusqu’à Londres n’est-ce pas ?
- N° 2 : Yes (Oui)
- N° 1: What do you do during this trip? (Qu’est-ce que vous faites durant ce voyage)
- N° 2: I read.. I sleep… I drink…I killed the time.. (Je lis, je dors, je bois, je tue le temps)
- N° 1: (hésitant) Well..Well…Well… Can I Ask an last question Sir? (bien, bien, puis-je vous poser une dernière question Sir ?)
- N° 2 : Yes off course! (Oui bien sûr)
- N° 1 : Are you gay (Etes vous gay)
- N° 2 : (offusqué) oh no! (Oh non!)
- N° 1: Oh! You are John MILES of fifth Bengali Lancers! (Oh vous êtes John Miles du 5e lanciers du Bengale)
Donc vous voyez bien qu’à quelques exceptions près, tous les anglais sont pédés.
Pour en revenir aux juifs, si certains sont partis très tôt en ce qui allait devenir ISRAEL, d’autres n’ont pas su comprendre ce qui allait leur arriver,
Bien installés dans leur verte BAVIERE, leur riante AUTRICHE, leur douce POLOGNE, et même leur belle FRANCE, ils n’ont pas senti la grosse merde brune qui allait nous envahir, et que nous n’avons pas totalement évacuée. Il nous reste quelques étrons à VITROLLES, GARDANNE, AVIGNON… BEZIERS et PERPIGNAN…
Enfin tout çà pour vous dire que nous Méditerranéens, sommes pessimistes, mais pessimistes avec humour, car si le rire est le propre de l’homme, comme l’a dit une BERGSON dont j’ai oublié le nom, il est à fortiori le propre des Méditerranéens.
Ne dit-on pas que le rire est la politesse des désespérés. Mais nous, désespérément Méditerranéens avons un autre trait qui nous différencie d’avec les malheureux qui n’ont pas eu la chance d’être né au bord de la grande bleue, en effet outre le fait de faire une fixation sur le travail, d’être pessimiste, nous sommes également des tactiles.
C’est-à-dire que nous aimons toucher…le loto…le tiercé…le quarté…le banco…le bingo… le millionnaire… la pension, enfin nous aimons toucher, et pour ma part, car je ne la laisse à personne, j’aime surtout toucher les jolies filles, encore que la beauté varie avec l’âge.
En effet si à 20 ans on aime essentiellement toucher les jolies filles, à 30 ans on se contente souvent de filles sympathiques, à 40 ans on se dit : Putain ! Au moins qu’elle soit sympathique.
Mais même si nous aimons toucher les jolies filles, cela ne veut pas dire que nous avons toujours une arrière pensée, encore que….. Mais c’est là que je voulais en venir, il faut suivre hein ! C’est là en effet que rentre encore en jeu notre caractère pessimiste.
Personnellement il m’arrive de serrer assez facilement la main des jolies femmes qui me la tende… (La main), au bureau, dans la rue, etc…Et quelques fois, sans aucune arrière pensée, je la garde un peu plus souvent dans ma main, (leur main), et c’est là que le problème surgit.
Si c’est une méditerranéenne, et tenant compte que dans notre société, il est d’usage de ne pas garder trop longtemps la main d’une femme dans la sienne, je me dis :
« A-t-elle cru que je lui faisais des avances, ou bien a-t-elle cru que c’était mon caractère méditerranéen qui avait inconsciemment pris le dessus, et qui m’avait poussé à garder plus que de raison, dans ma main calleuse d’honnête travailleur,
vous avez remarqué comme on accole de plus en plus souvent le mot honnête à travailleur…. Des fois qu’il y aurait des doutes…
D’ailleurs à un certain moment, et même maintenant, les travailleurs se reconnaissaient à leurs mains calleuses et aux bosses faites par les matraques des C.R.S.
(Il fait semblant de reconnaître un C.R.S dans la salle)
Ah vous étiez là ! …. Qui sont également d’honnêtes travailleurs, mais si, mais si, comme disait Joseph à Marie qui ne voulait point, et qui malgré tout en fit un, messie… mais je m’égare
Que disais-je donc ? Ah oui !
… et qui m’avait poussé à garder dans ma main calleuse d’honnête travailleur sa douce main semblable à une douce colombe venant se poser sur la plage mollement battue par les flots azurés… cruelle question…
Car tout de suite après je me dis :
Voyons, si elle a cru que je lui faisais des avances et que, bien qu’étant consentante, je n’ouvre pas la porte que je venais d’entrebâiller – l’image est audacieuse non !- je passerai pour un con.
Par contre, si elle a simplement cru que c’était mon caractère méditerranéen qui m’avait inconsciemment poussé à garder dans ma main d’honnête travailleur, sa douce main semblable à une douce colombe, et que je veuille ouvrir une porte dont je n’ai pas la clé, elle va me dire :
Oh là ! Compagnon ! La clé c’est moi qui l’ai ! Si je veux t’ouvrir je t’ouvre, si je veux te donner un double, je te le donne (çà c’est si elle est mariée) mais tu ne vas pas me casser la porte hein !
(Voyez comme avec des images on peut dire beaucoup de choses)
Tiens ! Je ne vois plus le couple de tout à l’heure, elle a du lui donner la clé !
Donc pour en revenir à mon propos, ça va… vous suivez… Je passerais encore pour un con.
Alors je prends ma tête à deux mains et je réfléchi.
« J’y vais ou j’y vais pas ? »
« J’y vais pas ou j’y vais ? »
Le temps que je me décide, soit elle a fermé la porte, soit elle a donné la clé à un autre, la conne….
Si c’est une fille du nord qui se voit garder sa main d’albâtre dans mes mains calleuses d’honnête travailleur, je me dis elle doit penser que c’est une avance, même si au départ ce n’était pas mon intention….
Alors je me dis, si je n’y vais pas, je passe pour un con, mais si j’y vais et qu’elle ne veut pas, je passe également pour un con… alors, si je suis dans un grand jour d’optimisme, je me dis :
Passer pour un con pour passer pour un con autant y aller, et c’est là qu’elle me dit :
Mais enfin ce n’est pas parce que je t’ai invité à prendre un verre chez moi qu’il faut que je te donne le service, vous alors les méditerranéens vous êtes incroyables, … mais tellement vrais, pauvre conne….
Puis je me dis pour me remonter le moral, non…non… ce n’est pas le petit nom que je donne à ma clé des générations futures, avouez que c’est joliment dit non !…
Donc je me dis pour me remonter le moral, c’est peut être mieux… elle était peut être malade… oh ! Elle était sûrement malade, et elle allait me refiler sa maladie… Salope…
Parce qu’il faut faire gaffe avec les maladies, elles vous prennent traîtreusement par derrière, que ce soit la grippe, l’angine, ou le sida, surtout le SIDA d’ailleurs.
Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais toutes ces maladies sont spécifiques à l’homme. En effet, il est rare que les animaux attrapent la grippe, l’angine, ou le SIDA, encore que pour le sida, il parait que la famille des ongulés est susceptible de l’attraper.
C’est normal me direz vous, parce que la famille des ongulés c’est la famille des animaux à cornes, à griffes, a défenses, à ongles donc l’homme fait partie de cette famille, en fait nous sommes tous des ongulés.
Cà vous en bouche un coin non !! Oh pardon !!
(Faisant semblant d’avoir entendu quelqu’un dire : pas moi)
Comment pas vous !! Oh mais alors vous John MILES du fifth Bengali Lancers !!
Non je vous assure nous sommes tous des ongulés, ceci expliquant sans doute cela. Cà va ? Tout le monde suit ?
Je sais, il y en a qui disent que cela ne s’attrape pas seulement comme çà, d’accord, mais c’est tellement mieux !!
(Il quitte la scène d’une allure équivoque)
J.P INNOCENZI ( 2010 ) (ça date un peu…)