Les deux boucheries – Marcel Charlebois

Et toutes ces chairs si bien viandé.
Que l’on déguste avec tant d’avidité.
Dans nos assiettes pourtant si bien apprêtées
Gisent nos guerres à table et si bien dégustées.

– Et cette souffrance que l’on embaume, que l’on démembre

Tuer un animal, un être humain certes.
Sur l’hôtel de la cruauté tellement c’est pareil
Nous sommes malveillants avec toutes ces fourchettes.
Et toutes ces âmes annihilées qui sommeillent.

– Et cette machette qui égorge et écorche.

J’inhale le dernier souffle de vie.
Arraché aux multiples carcasses éventrées.
C’est d’un masque à gaz que j’expire et m’oublie.
J’empeste la chair à canon, la poudre éclatée.

– Et c’est l’agonie où rode la mort avec ce dieu empaillé.

Et sur le front, là où bouillonne le sang
De cette humanité qui fait du boudin.
Là où se repaît les armées de ce courant
Qui s’écoule dans cet abîme avec leurs malandrins.

– Et de toutes ces tueries, c’est le diable qui émerge.

C’est la prédominance des forts sur les faibles.
De cette mécanique, s’encrassent nos dents mortifères.
C’est notre finitude qui prospère dans ce bled.
Et toutes ces braves bêtes assommées que l’on digère.

– Et notre innocence qui se métamorphose.

Dans ce servage animalier y transpirent l’homme-Dieu et ses boucheries.
Et de cette sueur cadavérique tombe les animaux sacrifiés et débités.
En ces moments de pure malice, trépigne nos panses à satiété.
Nous ne sommes qu’un tripot agrippé à ses absurdes frénésies.

– Et cette lumière éclatante qui enrobe le vivant…

Et toutes ces chairs si bien viandé.
Que l’on déguste avec tant d’avidité.
Dans nos assiettes pourtant si bien apprêtées
Gisent nos guerres à table et si bien dégustées.

– Et cette souffrance que l’on embaume, que l’on démembre

Tuer un animal, un être humain certes.
Sur l’hôtel de la cruauté tellement c’est pareil
Nous sommes malveillants avec toutes ces fourchettes.
Et toutes ces âmes annihilées qui sommeillent.

– Et cette machette qui égorge et écorche.

J’inhale le dernier souffle de vie.
Arraché aux multiples carcasses éventrées.
C’est d’un masque à gaz que j’expire et m’oublie.
J’empeste la chair à canon, la poudre éclatée.

– Et c’est l’agonie où rode la mort avec ce dieu empaillé.

Et sur le front, là où bouillonne le sang
De cette humanité qui fait du boudin.
Là où se repaît les armées de ce courant
Qui s’écoule dans cet abîme avec leurs malandrins.

– Et de toutes ces tueries, c’est le diable qui émerge.

C’est la prédominance des forts sur les faibles.
De cette mécanique, s’encrassent nos dents mortifères.
C’est notre finitude qui prospère dans ce bled.
Et toutes ces braves bêtes assommées que l’on digère.

– Et notre innocence qui se métamorphose.

Dans ce servage animalier y transpirent l’homme-Dieu et ses boucheries.
Et de cette sueur cadavérique tombe les animaux sacrifiés et débités.
En ces moments de pure malice, trépigne nos panses à satiété.
Nous ne sommes qu’un tripot agrippé à ses absurdes frénésies.

– Et cette lumière éclatante qui enrobe le vivant…

Marcel Charlebois

Marcel Charlebois (107)

Avant de fignoler ma plume j'ai d'abord dévorer les bouquins. Depuis comme vous le constaterez j'ai fait mon chemin dans cette vie empruntée aux aléas des caprices qui en contrôlent l'existence. Certes j'épluche les lettres tant bien que mal et tant pis, cela me convient parfaitement. Alors me voici sans fioritures et dans mes expressions les plus simples. Voilà donc ma description du fouillis par lequel chacun d'entre nous s'abandonne inéluctablement.

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